Un acteur clé dans la venue d'Ubisoft au Québec

Publié le 26/05/2012 à 00:00

Un acteur clé dans la venue d'Ubisoft au Québec

Publié le 26/05/2012 à 00:00

Bernard Landry était ministre des Finances du Québec au moment de l'installation d'Ubisoft à Montréal. C'est lui qui a inclus dans son budget, en 1997, la première édition du programme de crédit d'impôt qui allait transformer Montréal en capitale mondiale du jeu vidéo.

«Je travaillais sur ce type de dossiers depuis le gouvernement de René Lévesque, explique-t-il. Nous avions compris que nos industries traditionnelles avaient deux gros problèmes : la concurrence étrangère et le fait qu'elles n'étaient pas capables de verser des salaires concurrentiels.»

Quinze ans après l'adoption de cette mesure fiscale, Bernard Landry ne se lasse pas de parler du dossier Ubisoft. L'ancien chef péquiste est bien celui qui a donné sa sanction au projet, mais c'est Sylvain Vaugeois, un consultant indépendant spécialisé dans les grands projets économiques combinant intérêts publics et privés, qui en a été l'instigateur.

«Un jour, il est allé à Paris pour rencontrer les frères Guillemot, parce qu'il avait entendu parler d'Ubisoft. Il leur a parlé du Québec. À son retour, il m'a raconté sa rencontre. J'avais justement une mission en France 15 jours plus tard, alors j'y ai fait ajouter un rendez-vous avec Ubisoft», relate Bernard Landry.

Le ministre a alors vendu à l'entreprise française le fait que le Québec avait une main-d'oeuvre très créative et informée, à la californienne. «Je leur ai aussi dit que notre gouvernement pouvait être très interventionniste au besoin», ajoute-t-il.

Les généreux crédits d'impôt accordés peu après à l'industrie ont fait l'objet de nombreuses discussions politiques après leur mise en place. Peu de temps après son élection, en juin 2003, le gouvernement de Jean Charest en a d'ailleurs ramené le taux de 40 % à 37,5 % pour tous, y compris Ubisoft, qui bénéficiait d'un taux privilégié.

Quoi qu'il en soit, l'impact de cette mesure fiscale est indéniable, au point où plusieurs autres juridictions, au Canada ou en Europe, ont emboîté le pas. En France, par exemple, un crédit d'impôt pouvant aller jusqu'à 20 % des coûts de production a été mis en place en 2007.

«Les crédits d'impôt ont eu un effet multiplicateur, estime Sylvianne Pilon, gestionnaire de projet chez TECHNOCompétences. Dans le développement d'une grappe industrielle, l'un des facteurs importants est la présence de firmes d'ancrage et d'incubateurs. Ubisoft a joué ce rôle.»

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