S'inspirer de la scandinavie afin d'améliorer les soins de santé

Publié le 17/11/2012 à 00:00

S'inspirer de la scandinavie afin d'améliorer les soins de santé

Publié le 17/11/2012 à 00:00

Bien qu'il dépense beaucoup plus en soins de santé que ne le font le reste du Canada et les pays les plus efficaces de ce domaine, le Québec offre moins de services et dispose de moins de médecins et d'équipement. Dévoilé dans le rapport «Productivité et prospérité au Québec - Bilan 2012», ce constat a de quoi alimenter plusieurs débats. Plus qu'un diagnostic, nous voulions, par cette étude, suggérer aux décideurs québécois des pistes d'action.

Pour ce faire, nous avons procédé à une analyse comparative des meilleures pratiques de gestion de la santé dans six pays - Danemark, Finlande, Norvège, Pays-Bas, Suède, Royaume-Uni - reconnus pour leurs performances économiques plutôt remarquables. Premier constat : bien que la plupart de ces États consacrent moins de ressources que le Québec aux soins de santé, tous ont des services de meilleure qualité.

Plus spécifiquement, l'étude révèle qu'en 2009, le Québec dépensait 4 881 $ par habitant en services de santé, soit environ 530 $ de plus que le Danemark, 1 160 $ de plus que la Suède, 1 400 $ de plus que le Royaume-Uni et 1 650 $ de plus que la Finlande.

Malgré ces importantes ressources consacrées à la santé (12,6 % du PIB en 2009), les Québécois peinent toujours à trouver des médecins de famille. En 2009, près de 27 % de la population du Québec n'y avait pas accès (comparativement à 15,3 % au Canada et à 9 % en Ontario). Il faut également préciser que le nombre de médecins au Québec (2,1 pour 1 000 habitants en 2009) est bien moindre que dans les six pays étudiés (4 pour 1 000 en Norvège et 3,7 pour 1 000 en Suède). Cette pénurie engorge le réseau et allonge les listes d'attente. Résultat : les délais de traitement figurent parmi les plus longs des provinces canadiennes et des pays de l'OCDE.

Miser sur la concurrence

Le Québec utilise très peu de mesures pour contraindre les établissements de santé à améliorer leur performance. Bien que le système de rémunération à l'acte vise à inciter les praticiens à rencontrer plus de patients pour accroître leurs revenus, la pénurie de médecins est si criante que les listes d'attente restent longues et l'accessibilité aux soins, difficile. Du côté des hôpitaux, les pressions concurrentielles sont également très faibles.

Or, c'est parce qu'ils ont misé sur la concurrence que les six pays analysés peuvent aujourd'hui offrir à leur population de meilleurs services de santé à moindres coûts. Pour améliorer les soins de santé au Québec, il nous paraît donc essentiel non seulement de séparer la fonction d'acheteur et de fournisseur, mais aussi de financer les établissements par activité. Le gouvernement du Québec a justement pris l'initiative, lors de son dernier budget 2012-2013, de constituer un groupe d'experts chargés de formuler des recommandations pour implanter le financement par activité dans certains établissements de santé. Reste à savoir maintenant si cette ouverture se traduira par de véritables réformes.

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