Recruter à l'interne, c'est risqué

Publié le 03/10/2009 à 00:00

Recruter à l'interne, c'est risqué

Publié le 03/10/2009 à 00:00

Lorsqu'un président d'entreprise quitte ses fonctions après avoir commis trop d'erreurs, la décision de le remplacer par un gestionnaire à l'interne peut sembler rassurante de prime abord.

Mais cette décision risque de mener votre entreprise droit à l'échec, révèle une étude réalisée par des chercheurs de la Kellogg School of Management, des États-Unis, et de la London Business School, d'Angleterre.

L'étude démontre que dès qu'il y a un lien psychologique - aussi ténu soit-il - entre deux personnes, l'une a tendance à endosser la vision et les décisions de l'autre.

"L'être humain a une soif insatiable de nouer des liens avec les autres, indique l'un des auteurs, Adam Galinsky. Dès qu'il a créé un lien avec quelqu'un d'autre, il se met à sa place, et prend le même genre de décisions, même si cela peut lui causer du tort."

M. Galinsky cite l'exemple de GM, qui a fait faillite, et de Ford, le seul des trois géants américains de l'automobile qui n'a pas frôlé l'abîme. Dans le premier cas, le successeur du pdg était son protégé, tandis que dans le cas de Ford, il provenait de l'extérieur. Au Québec, on peut se rappeler la décision de remplacer le président de la Caisse de dépôt et placement, Henri-Paul Rousseau, par son adjoint, Richard Guay, qui a mené rapidement ce dernier au burn-out.

Selon M. Galinsky, la même leçon s'applique aux réinvestissements dans des projets. Il recommande de faire appel à des consultants de l'extérieur pour réévaluer le programme d'investissement de l'équipe initiale.

suzanne.dansereau@transcontinental.ca

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