Si les propriétaires californiens de Safeway vendaient leur chaîne de l'Ouest canadien, Loblaw (Tor., L, 33,53 $) et Metro (Tor., MRU.A, 60,19 $) seraient deux candidats sérieux.

Rien ne suggère que la vente de cette filiale de Safeway (NY, SWY, 16,75 $ US) soit imminente, mais ça n'empêche pas Perry Caicco, de Marchés mondiaux CIBC, d'élaborer des scénarios pour les deux épiciers, comme l'avaient fait deux de ses collègues lors de spéculations similaires, en 2008.

La prémisse de M. Caicco est simple : en raison de la concurrence accrue de riches géants en alimentation, tels que Walmart et bientôt Target, «les épiciers traditionnels doivent grossir vite, ce qui veut dire une acquisition de taille», écrit l'analyste.

À son avis, c'est Weston (Tor., WN, 63,95 $), propriétaire de 63 % de Loblaw, qui décidera du sort éventuel de Canada Safeway si l'épicier est mis aux enchères un jour.

La société de la famille Weston a les meilleures cartes dans son jeu : des liquidités de 2 G$ et la flexibilité de confier la gestion des magasins de Safeway à Loblaw Properties.

«Loblaw pourrait tirer des économies modestes de 120 M$, surtout d'un meilleur pouvoir d'achat et de la mise en commun de fonctions administratives. Loblaw devrait émettre des actions pour éviter de se surendetter, mais une telle transaction ajouterait néanmoins 10 % à sa valeur», écrit M. Caicco.

Des trois épiciers, c'est Metro qui aurait le plus à gagner de l'achat de Safeway. «Son pouvoir d'achat exploserait de 35 %», estime M. Caicco.

Des synergies de 120 M$ ajouteraient 19 % à la valeur de Metro.

Contrairement à sa rivale Loblaw, Metro n'aurait pas à revendre de magasins.

4,9 G$ Prix qu'auraient à offrir les épiciers pour mettre la main sur Canada Safeway, soit 10 fois son bénéfice d'exploitation. | Source : CIBC