Les postes intermédiaires sont les plus menacés

Publié le 01/11/2008 à 00:00

Les postes intermédiaires sont les plus menacés

Publié le 01/11/2008 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

Stephen Viscusi, spécialiste du marché du travail aux États-Unis, s'inquiète pour les emplois dans les entreprises cotées en Bourse. " Il est possible que les dirigeants de ces entreprises mettent plus de gens à pied que nécessaire, dans l'espoir de voir remonter le prix de l'action ", dit-il.

À Montréal, le directeur principal de Knightsbridge, Ian Kaiser, entrevoit des mises à pied de cadres intermédiaires dans des entreprises qui cherchent à aplatir leur structure hiérarchique. " Une grande entreprise pharmaceutique, par exemple, pourrait abolir le poste intermédiaire de chef d'équipe dont le rôle est de superviser les directeurs de marque, car la fonction qu'il exerce peut être assumée par le directeur du marketing ", explique-t-il.

Les postes en doublon à la suite d'une fusion ou ceux que l'on peut remplacer par de la technologie sont aussi en péril, poursuit M. Kaiser.

Il faut s'attendre à ce que les services de marketing voient leurs budgets réduire. Déjà, aux États-Unis, parmi les plus grands annonceurs, Procter & Gamble et Coca-Cola ont entrepris des compressions majeures de dépenses dans ces secteurs.

Préserver la recherche et développement

La R-D est souvent l'autre service qui écope en période de récession. Mais Dave Caissy, directeur chez Zins Beauchesne et Associés, fait valoir que les postes dans ces services devraient être épargnés : " Recruter et former un chercheur peut prendre cinq ans. Ce sont des gens très mobiles et, s'ils partent, ils ne reviennent pas facilement. On aurait donc tort d'éliminer ces postes. "

De plus, sans R-D, un fabricant se retrouverait pris au dépourvu lors de la reprise économique, car il n'aura plus de produits dans sa filière, ajoute-t-il.

C'est ainsi qu'à Montréal, le centre de recherche de Merck Frosst a été épargné, alors que les postes aux ventes ont été sabrés.

Un sondage publié le 23 octobre par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) montre que l'optimisme des PME recule. Selon ce sondage, les deux tiers des dirigeants de PME se disent " inquiets et prudents ". Seuls 23 % des dirigeants d'entreprise prévoient augmenter les emplois à plein temps au cours des 12 prochains mois, tandis que 17 % pensent les réduire.

Mais l'économiste en chef de la banque CIBC, Benjamin Tal, prévoit de son côté que les PME canadiennes comptant moins de 50 employés afficheront, pour la première fois depuis 20 ans, des résultats supérieurs à la moyenne durant ce ralentissement. " Certes, les PME vont souffrir dans les prochains mois, mais elles seront les premières à se sortir du marasme lorsque viendra la reprise ", ajoute-t-il dans son dernier rapport sur les PME.

Coté emploi, la particularité de ce ralentissement tient au fait qu'il se conjugue avec le spectre d'une importante pénurie de main- d'oeuvre qui touchera autant les PME que les grandes entreprises. Que faire ? mettre à pied ou ne pas mettre à pied ? Telle est la question.

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