Les PME doivent être souples et opportunistes

Publié le 07/02/2009 à 00:00

Les PME doivent être souples et opportunistes

Publié le 07/02/2009 à 00:00

Par R.V.

En Montérégie, une trentaine de PME du secteur métallurgique viennent de se regrouper pour partager leur savoir et trouver ensemble de nouveaux marchés. "Il faut à la fois innover et regarder au-delà des États-Unis", dit Christian Roy, associé chez Secor, qui participe à cette démarche menée dans le cadre d'un projet ACCORD (Action concertée de coopération régionale de développement). "Lorsque les dollars canadien et américain étaient à parité, plusieurs ont saisi l'occasion pour acheter de l'équipement de pointe, perfectionner leurs processus de fabrication et devenir plus productifs."

Les difficultés des entreprises manufacturières ne datent pas d'hier. Après le choc avec la Chine, c'est aujourd'hui la crise financière qui force les dirigeants à réagir. Pour peu qu'ils trouvent une niche, des occasions peuvent surgir dans ces périodes troubles. "La population américaine continue de croître de quelque 3 millions de personnes par année, poursuit M. Roy. Il y aura là tôt ou tard de nouvelles possibilités d'affaires." Les PME peuvent travailler à augmenter leur efficacité, mais elles souffrent généralement d'un manque de liquidités. "Les gouvernements ont beau offrir des programmes de soutien, dit-il, l'accès au capital est essentiel."

Des PME souples, agiles et attentives

Pour traverser la crise, il faut donc modifier à la fois les attitudes et les modes de production. "À cet égard, les PME ont un avantage, fait remarquer Louis Hébert, professeur de stratégie à HEC Montréal. Leur taille leur permet de réaliser les changements nécessaires plus facilement que les grandes entreprises."

À ses yeux, la souplesse figure justement parmi les trois éléments critiques qui peuvent permettre aux entreprises de s'en tirer en période de turbulences. "Elles doivent être attentives à leur environnement pour déceler à la fois les menaces et les occasions."

Deuxièmement, elles doivent faire preuve "d'agilité stratégique". "Le statu quo est facile, mais comme il faut aller au-devant des rares occasions, ne pas bouger est risqué."

Le troisième facteur, tout aussi essentiel, tient en un mot : résilience. "C'est la capacité de résister aux chocs, dit-il. Et les gestionnaires doivent éviter de jouer avec leur avenir, en s'enfonçant, par exemple, dans l'endettement."

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