Le président chasseur d'aubaines

Publié le 12/10/2013 à 00:00, mis à jour le 10/10/2013 à 10:07

Le président chasseur d'aubaines

Publié le 12/10/2013 à 00:00, mis à jour le 10/10/2013 à 10:07

En cinq mois, la petite société d'exploration Ressources Monarques a réussi à acquérir 11 propriétés aurifères dans la région de Val-d'Or, couvrant 110 km2 pour moins de 300 000 $.

Il y a eu d'abord Regcourt, payée 43 500 $, plus 15 000 $ pour la royauté qui grevait la propriété. Puis, ce furent cinq autres propriétés de Plato Gold, acquises pour 25 000 $.

Le 8 août, Ressources Monarques a acquis son projet phare : 50 % de la propriété aurifère Simkar, détenue par Eloro Resources. Cette propriété a fait l'objet de travaux de 7,5 millions de dollars, mais Eloro a manqué de fonds pour poursuivre son travail. Monarques a obtenu la moitié de la propriété contre un placement privé de 120 000 $ dans le capital-actions d'Eloro et l'engagement d'effectuer pour 750 000 $ de travaux. Jean-Marc Lacoste, président de Monarques, estime que le projet est à trois à cinq ans de l'étape d'exploitation.

En septembre, la vague d'acquisitions s'est poursuivie avec l'achat de quatre autres propriétés de X-Ore, filiale de Blue Note Mining, pour 25 000 $.

Des actifs à moindre coût

Ces acquisitions s'inscrivent dans «notre stratégie d'acquérir des projets à fort potentiel aurifère dans le secteur de Val-d'Or et de devenir un consolidateur dans la région, explique M. Lacoste. Dans le contexte actuel, la difficulté pour les petites sociétés d'exploration à se financer nous permet d'acquérir des actifs de valeur à moindre coût.»

Comment trouvera-t-il l'argent pour faire le travail nécessaire sur ces propriétés ? Certaines ont des crédits, mais Ressources Monarques envisage quand même de dépenser 1 M$ pour Simkar. «Avant de diriger Monarques, j'étais à la tête de Golden Goose, et nous avons fait une découverte qui nous a permis de vendre son projet 350 M$, répond M. Lacoste. Mes investisseurs ont fait pas mal d'argent et ils sont revenus me voir.» C'est ainsi que Ressources Monarques a réussi récemment à recueillir 3,5 M$.

Épuration nécessaire

Selon M. Lacoste, l'épuration observée actuellement dans l'industrie était «nécessaire». Dans sa quête de projets, il dit avoir examiné de près une trentaine de petites sociétés et avoir vu «plusieurs présidents incompétents, qui se sont fiés au régime d'actions accréditives pour se financer et qui n'ont pas été prudents».

Jean-Marc Lacoste dit appliquer les trois principes pour réussir dans son domaine : devenir lui-même actionnaire de l'entreprise, bien choisir ses actionnaires importants (dans le cas de Ressources Monarques, la société est détenue à 30 % par Nemaska Lithium) et avoir un projet phare (Simkar). Sa prochaine étape consistera à faire l'acquisition d'autres propriétés et d'un moulin.

«Quand l'intérêt pour le secteur des commodités retrouvera ses couleurs, on sera prêts», dit M. Lacoste.

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