Le match parfait de Cascades

Publié le 15/06/2013 à 00:00

Le match parfait de Cascades

Publié le 15/06/2013 à 00:00

Plusieurs usines de Cascades s'approvisionnent en vapeur auprès d'usines de cogénération d'énergie, auxquelles elles fournissent leurs résidus de papier. En termes d'écologie industrielle, on appelle ça un «match parfait» !

Le vice-président environnement de Cascades, Léon Martineau, qualifie de relation gagnant-gagnant les ententes de cogénération qui alimentent en vapeur les usines de Burnaby, en Colombie-Britannique, de Mississauga, en Ontario et de Niagara Falls, dans l'État de New York. «Nous disposons de nos résidus de papier à moindre coût et n'avons pas à recruter plusieurs travailleurs spécialisés, comme des opérateurs de bouilloire, explique-t-il. Quant à notre fournisseur, il s'assure d'avoir à la fois une matière à brûler et un client pour sa vapeur», explique-t-il.

Les fournisseurs de Cascades ont en effet de la difficulté à vendre leur vapeur en été, quand personne n'a besoin de chauffage. Mais chez Cascades, le processus de séchage est en activité 12 mois par année, ce qui en fait un client de grande valeur pour le fournisseur. Toutefois, cela s'accompagne de responsabilités et de contraintes techniques. «Nous devons être sûrs de recevoir la vapeur, à une pression spécifique, toute l'année, explique Léon Martineau. Il n'est pas question de sauter une journée parce que notre fournisseur a un ennui !» Pour le fournisseur, cela signifie instaurer des redondances qui prennent le relais en cas de panne, ce qui occasionne des dépenses.

Huit usines

Cette approche de l'écologie industrielle rejoint la manière de fonctionner que Cascades emploie depuis longtemps pour ses usines de Kingsey Falls, ajoute M. Martineau. Le fait d'avoir huit usines dans ce secteur permet à Cascades d'organiser une synergie à l'interne, semblable à celles que le Conseil patronal de l'environnement du Québec rêve d'établir entre entreprises. Les usines partagent la maintenance, l'ingénierie, l'approvisionnement et font circuler la matière entre elles. «Les résidus d'une usine de carton sont réutilisés par une autre, qui fabrique un carton d'un grade différent», illustre M. Martineau.

Le vice-président à l'environnement est un grand partisan de l'écologie industrielle. Il comprend toutefois les obstacles qui ralentissent la progression de tels processus, non seulement au Québec, mais dans l'ensemble de l'Amérique du Nord.

«L'économie s'est structurée longtemps avant que l'idée d'écologie industrielle n'apparaisse, soutient-il. Les infrastructures n'ont pas été pensées pour favoriser la symbiose entre entreprises. Tout le monde fonctionne en silo». Il cite l'exemple des nouveaux mégaparcs industriels au Brésil, où l'écologie industrielle est utilisée au maximum. Selon lui, ce pays bénéficie de la croissance forte de son économie pour intégrer des symbioses industrielles dans ses nombreux nouveaux développements.

Il est d'avis que certaines entreprises, comme celles qui sont installées dans des parcs industriels de l'est de Montréal ou à Bécancour, sont mieux placées pour développer l'écologie industrielle et joueront peut-être un rôle de leader au Québec, sur ce plan, dans les prochaines années. Les entreprises situées en dehors des parcs industriels risquent de trouver plus difficile de réunir les conditions pour bénéficier de tout le potentiel de l'écologie industrielle.

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