Le dépotoir des horreurs informatiques

Publié le 06/10/2012 à 00:00

Le dépotoir des horreurs informatiques

Publié le 06/10/2012 à 00:00

Par V.L.

Les dépassements de coût, c'est monnaie courante dans les infrastructures routières, mais ce n'est pas rare non plus dans les contrats en TI.

« Sur un projet d'autoroute qui coûterait 500 M$, en supposant que des entrepreneurs se graissent la patte, à la fin, il y a au moins une autoroute. En TI, si ça se fait, il ne reste rien de concret », dit Michelle Blanc, experte en commerce électronique et associée de la firme Analyweb.

Ainsi, après plus de 400 M$ d'investissements, le GIRES (1999-2003) n'a rien livré. Son successeur lancé en 2007, le SAGIR (Solution d'affaires en gestion intégrée des ressources humaines), devait être terminé en 2010, mais le sera plutôt en 2013. Il a coûté jusqu'ici 450 M$ pour trois des sept phases prévues, qui représentent 57 % du projet.

Il y a ces ogres et quelques autres qui engloutissent des centaines de millions, mais aussi de nombreux petits monstres plus discrets qui grugent les ressources de l'État québécois.

Un budget multiplié par quatre

Il suffit de regarder une partie des 470 projets en ressources informationnelles dans le tableau de bord du Conseil du Trésor, créé en 2011, pour constater que les retards dans l'échéancier et l'explosion des coûts ne sont pas exceptionnels, bien qu'il arrive parfois que les projets soient réalisés avec un investissement moindre que prévu.

Le RITM (Réseau intégré de télécommunication multimédia) du Conseil du Trésor, commencé en 2009, devait coûter initialement 5,7 M$ ; il coûtera plutôt 22,4 M$, presque quatre fois plus. Le programme AgriQuébec pour la Financière agricole devait coûter 468 900 $, il coûtera 975370 $, plus du double. La refonte du site Internet de la RAMQ devait être effectuée pour 460 000 $, la facture atteindra 855 000 $. La PSTI (Planification stratégique des TI) pour le ministère de la Famille et des Aînés devait être réalisée pour 39,6 M$, mais 31,8 M$ ont été dépensés jusqu'ici alors que seulement 46 % du projet amorcé en 2008 est accompli. On pourrait continuer la liste.

En dehors de la PSTI et de certains éléments du SAGIR qui ont reçu un code orange pour indiquer qu'ils requièrent la mise en place de mesures correctives, 96,6 % des 470 projets (dont ceux, étonnamment, mentionnés plus haut) sont coiffés d'un code vert, indiquant que tout avance comme prévu et que les résultats seront atteints.

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