La ruée vers le nuage

Publié le 25/05/2013 à 00:00

La ruée vers le nuage

Publié le 25/05/2013 à 00:00

De plus en plus d'entreprises songent à faire le saut vers l'informatique en nuage (cloud computing). «Au Canada, 80 % envisagent sérieusement d'y avoir recours. Pour certaines, il peut s'agir d'une petite portion de leur infrastructure informatique», mentionne Dave Eliott, stratège chez Symantec qui participait à l'événement «Parlons-en... du Cloud», tenu le 16 mai à Montréal et organisé par le Réseau Action TI.

L'informatique en nuage est un enjeu économique susceptible de créer 2,7 millions d'emplois en Amérique du Nord d'ici 2015, prévoit une étude publiée en décembre par IDC pour le compte de Microsoft. Cela représente une augmentation de 22 % par rapport à 2012.

Comment expliquer le nuage informatique en termes simples et compréhensibles ? «C'est d'abord un partage d'infrastructures informatiques», précise Dave Eliott, stratège du Cloud chez Symantec.

Plus précisément, l'entreprise sauvegarde ses données informatiques et ses applications sur des serveurs distants (en nuage). Elle n'a plus besoin d'entreposer ses données sur ses propres serveurs, une pratique qui revient beaucoup plus cher finalement.

Le dirigeant évite aussi de payer du personnel spécialisé pour leur fonctionnement et leur entretien, sans compter les locaux nécessaires à leur installation. «L'informatique en nuage devient un service comparable au téléphone», illustre Nicolas Roberge, président d'Evollia, une firme de Québec spécialisée dans la conception de sites Web.

De plus, les entreprises utilisent des logiciels qui réduisent considérablement les coûts. «Il y a quelque chose de magique pour les PME. Cela permet de centraliser au même endroit les courriels, les différents logiciels de documentation, de marketing et de fabrication», énumère Pierre-Luc Bisaillon, vice-président, produits, chez CloudOps. Fondée à Montréal en 2006, la société compte une vingtaine d'employés et se spécialise dans la mise en place du nuage informatique pour les entreprises privées.

Un site Internet hébergé en nuage est à l'abri des pannes, des incendies ou du sabotage. Des firmes Web en pleine expansion comme Beyond The Rack, Du Proprio et Netflix y ont recours. En tout temps, elles peuvent faire face à un afflux soudain de trafic sur leur site respectif, un net avantage sachant qu'aucune d'elles ne peut se permettre le luxe d'une interruption de service en raison d'une hausse soudaine d'achalandage.

Le réveil des TI

Lors de sa conférence, Pierre-Luc Bisaillon, de CloudOps, a expliqué qu'on assiste en ce moment à une transformation des modèles d'entreprise . «De plus en plus, des développeurs peuvent concevoir des programmes. Il faut que les entreprises en TI se réveillent. Elles sont habituées à investir dans de gros projets au lieu de penser à ce dont leurs clients ont véritablement besoin», dit-il.

Plusieurs des fournisseurs de l'infonuagique ont des modes de financement flexible où le client paie les services selon son utilisation et sa consommation.

M. Bisaillon estime qu'il y a beaucoup d'exagération à propos des enjeux liés à la sécurité concernant l'informatique en nuage : «L'absence de sécurité est un mythe. J'ai visité des centres de données monstres et j'ai pu constater les mesures de sécurité élevées, comme la prise des empreintes digitales», raconte-t-il.

Pour sa part, Pierre Tocci, spécialiste de la pratique Cloud chez Novipro, soutient que les entreprises québécoises n'ont plus le choix de faire le saut vers l'informatique en nuage : «Elles doivent optimiser leurs ressources informatiques si elles veulent évoluer», croit-il.

M. Tocci ajoute qu'à l'avenir une PME de Victoriaville ne changera peut-être pas sa façon de fabriquer des meubles, mais que l'informatique en nuage pourra lui permettre de réduire grandement les risques de pannes informatiques, ce qui nuirait à coup sûr à sa production.

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