Le portrait statistique de l'entrepreneuriat au Québec est sombre, mais les chiffres ne disent pas tout. Car, aux quatre coins du Québec, des initiatives pour semer la culture entrepreneuriale chez les jeunes prennent racine.

«Les données ne tiennent pas compte du plus grand intérêt des jeunes à se lancer en affaires, à être leur propre patron, à avoir le goût du risque. Le meilleur est à venir, il y a un flot d'entrepreneurs qui sont encore sur les bancs d'école», constate Natacha Jean, pdg du Concours québécois en entrepreneuriat.

Plus de 1 100 projets de création d'entreprises ont été soumis lors de l'édition 2012 du concours, soit une augmentation de 45 % depuis cinq ans. Depuis son lancement il y a près de 15 ans, le Concours québécois en entrepreneuriat a permis de développer quelque 50 000 projets entrepreneuriaux en milieu scolaire, du primaire à l'université. La fourmi bionique, les Fermes Lufa, Robotiq et Zorah biocosmétiques sont de ceux-là.

Maude Théroux-Séguin note aussi l'engouement croissant des jeunes envers l'entrepreneuriat. «Il y a une génération d'entrepreneurs en éveil, et particulièrement chez les femmes», souligne la directrice générale de l'antenne québécoise de la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs, qui traite 40 % des dossiers soumis dans le pays.

L'organisation, qui offre des services d'accompagnement, de financement et de mentorat aux jeunes âgés de 18 à 39 ans, a appuyé plus de 270 entreprises en 2012, suivant un rythme de croissance annuelle d'environ 10 %.

Autre signe des temps : le paysage télévisuel québécois s'est enrichi d'émissions consacrées à la relève entrepreneuriale, comme Dans l'oeil du dragon, VoirGRAND.tv ou encore La Franchise.