Augmenter sa productivité de plus de 20 % "est un antidote à la crise", dit Denis Lefebvre, président de Proaction, une firme montréalaise de consultation en gestion de la productivité. C'est ce qu'a fait Formica, conseillée par Denis Lefebvre.
"Comme la crise risque de durer encore un bon moment, les entreprises solides peuvent gagner des parts de marché si elles savent s'y prendre", poursuit l'expert.
Comme toutes ne disposent pas de liquidités suffisantes, Denis Lefebvre suggère de profiter des programmes gouvernementaux pour améliorer la formation du personnel : "Il n'est pas nécessaire d'investir une fortune pour peaufiner les compétences de gestion en usine, là où ça compte", dit-il.
Agir et réagir
À ses yeux, le pire écueil, c'est l'attentisme. "Beaucoup d'entreprises touchées par une baisse de production vont temporiser. Or, il faut agir. Peut-être doit-on mettre des gens à pied ou de les réaffecter à d'autres tâches. Plus on retarde, pire c'est", soutient-il.
Et surtout, il faut éviter de retomber dans les anciennes solutions faciles, comme de miser sur un dollar canadien plus faible. "On pensait que la récession ferait baisser le dollar et que ce serait suffisant pour amortir le choc, dit-il, mais les gens ont sous-estimé la brutalité du ralentissement. De là la nécessité de former les gestionnaires à réagir plus rapidement aux situations qui se présentent sur le terrain."