Hubert Bolduc, de la politique aux affaires

Publié le 15/01/2011 à 00:00

Hubert Bolduc, de la politique aux affaires

Publié le 15/01/2011 à 00:00

Faire un MBA s'est révélé une décision gagnante pour Hubert Bolduc. Deux mois seulement après l'obtention de son diplôme, en 2004, il a décroché le poste de vice-président, communications et affaires publiques, chez Cascades. " Je n'aurais jamais eu le poste si je n'avais pas suivi un MBA ", affirme M. Bolduc, qui s'est fait connaître comme attaché de presse de l'ancien premier ministre Bernard Landry.

Pour lui, le MBA intensif de HEC Montréal visait à faciliter la transition entre la politique et les affaires. " En 2003, à la fin du gouvernement Landry, j'avais le choix d'entrer dans la fonction publique ou de faire autre chose. Le MBA a été le tremplin dont j'avais besoin pour oeuvrer dans le milieu des affaires ", explique M. Bolduc.

Le gestionnaire distingue deux atouts principaux du programme : la crédibilité que le diplôme lui a donnée et la vision globale qu'il a acquise de la vie des entreprises. " Le programme est un survol de tout ce qui va se présenter en gestion. On ne devient pas un expert, mais on comprend tous les principes et on arrive à penser de manière stratégique, à évaluer les occasions et les défis auxquels une entreprise peut avoir à faire face. "

Le GMAT, la grande épreuve

Les défis n'ont pas manqué durant la formation. Le premier et peut-être le plus difficile à relever : la réussite du GMAT, le test mesurant les compétences verbales, mathématiques et de rédaction analytique, imposé par la plupart des écoles de gestion comme condition d'admission.

" Je n'avais pas fait de mathématiques depuis le secondaire. Ce n'était pas mon point fort...

" Le GMAT a constitué la plus grande épreuve pour moi ", raconte M. Bolduc, 38 ans, qui possédait un bagage académique en sciences politiques et en communication.

Le gestionnaire ajoute à la liste des défis le rythme du MBA. " On ne peut pas prendre de retard. Il faut continuellement se tenir à jour sur les lectures et les travaux... C'est vraiment un job à temps plein ", explique-t-il. En jetant un regard sur ses six années chez Cascades, le vice-président estime les cours de finance, de ressources humaines et de marketing comme étant les plus utiles dans son cheminement.

M. Bolduc souligne également que les travaux d'équipe durant le MBA l'ont préparé à l'expérience en entreprise. " On ne choisit pas les gens autour de nous, mais il faut quand même pouvoir travailler efficacement avec des personnalités différentes. "

Un programme intensif plus payant

Hubert Bolduc souligne l'importance d'apprendre dans une autre langue que sa langue maternelle. " Si vous faites votre MBA en français, prenez aussi quelques cours en anglais. Et faites votre MBA à temps plein ! Un programme intensif est plus payant relativement aux contacts qu'on établit avec les collègues et au niveau de l'apprentissage. "

S'il devait refaire les choses, M. Bolduc choisirait assurément le MBA, mais cette fois en se concentrant sur le milieu des affaires. " J'aurais pris plus de cours liés aux finances ou à l'économie. Je réalise dans mon travail actuel l'importance de certaines connaissances dont je ne me rendais pas compte à l'époque. "

Le conseil pour réussir

L'erreur que la plupart des gestionnaires commettent une fois leur diplôme en main est de sous-estimer la valeur du réseau bâti pendant le programme et de ne pas conserver les liens avec les anciens collègues. " Dans 10 ans, ces gens occuperont des postes stratégiques et il peut être avantageux de garder le contact. "

dossiers@transcontinental.ca

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