Être branché sur les idées de ses employés

Publié le 02/02/2013 à 00:00

Être branché sur les idées de ses employés

Publié le 02/02/2013 à 00:00

Une idée novatrice, ça peut venir de n'importe qui, n'importe quand. Et pour s'assurer de ne pas en rater une, Cisco a développé une méthode toute simple.

«Chez nous, on veut s'assurer que, si un employé a une bonne idée, peu importe que ce soit en promenant son chien le soir ou en conduisant sa voiture le matin, il sache exactement quoi faire la prochaine fois qu'il entrera en contact avec le bureau», explique en entrevue le pdg de Cisco Canada, Nitin Kawale.

L'un des moyens privilégiés est I-Zone, un intranet permettant aux employés de soumettre leurs idées et de commenter celles de leurs collègues, pour les améliorer. Cisco veille aussi à ce que ses employés soient motivés à communiquer leurs idées. «Il faut que chacun ait raison de croire qu'il peut améliorer son sort en fournissant une bonne idée», dit M. Kawale.

L'innovation et la productivité sont au coeur des préoccupations de M. Kawale. Il était d'ailleurs l'un des 14 membres du Conseil pour l'emploi et la prospérité mis sur pied par le gouvernement ontarien afin d'«orienter l'Ontario sur la manière d'améliorer sa productivité et sa capacité concurrentielle à long terme». Le président de la Banque Royale, Gord Nixon, et le fondateur de Research In Motion, Mike Lazaridis, étaient aussi du nombre.

«L'innovation et la productivité sont étroitement liées», note M. Kawale. Les employés d'une entreprise, peu importe leur poste, sont une importante source d'innovation, selon lui. À condition d'être à l'écoute.

Les employés sont prêts, contrairement aux entreprises

M. Kawale a aussi un autre intérêt concernant les questions de productivité. Son entreprise vend des produits technologiques, et le retard du Canada en matière d'investissements en TI est fréquemment cité comme un facteur de la faible croissance de sa productivité.

«Je n'ai pas de démonstration concrète indiquant que ce retard rétrécit», indique M. Kawale.

«Les petites et moyennes entreprises représentent 55 % de notre PIB. Au cours des dernières années, elles ont largement profité de la faiblesse du dollar canadien. Cet avantage n'existe plus et il faut donc penser à augmenter la productivité. Cet écart relativement aux investissements en technologie devrait donc diminuer. Il faudrait qu'on commence à le voir.»

Pourtant, note-t-il, les Canadiens sont des utilisateurs assidus des technologies de l'information dans leur vie personnelle.

«Prenez votre téléphone intelligent, donne-t-il en exemple. Je parie que vous êtes capables de vous en servir pour organiser en quelques minutes un souper ce soir avec cinq de vos amis. Pouvez-vous organiser une réunion avec cinq collègues aussi rapidement ?»

Les employés canadiens «sont prêts à être productifs, conclut-il, mais les organisations ne le sont pas toujours».

Pour en savoir plus : productivite202020.com

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