États-Unis : RBC n'a pas dit son dernier mot

Publié le 27/10/2012 à 00:00

États-Unis : RBC n'a pas dit son dernier mot

Publié le 27/10/2012 à 00:00

Même si RBC Banque Royale a vendu ses 425 succursales américaines à PNC Financial Services, elle n'a pas abandonné les activités de services aux particuliers aux États-Unis pour autant. La première banque du pays mise désormais sur la diaspora canadienne pour croître au pays de l'oncle Sam.

Les succursales et les clients américains sont partis, mais la clientèle canadienne est restée dans le giron de RBC Bank après la période de transition terminée l'hiver dernier.

Sans succursale, la filiale, dont le siège social est à Atlanta, offre des services en ligne (comptes et cartes bancaires, hypothèques, etc.) à près de 165 000 Canadiens résidant une partie de l'année au sud de la frontière.

Le nouveau modèle en ligne permet d'atteindre un marché plus large à moindre coût, nous a expliqué Alain Forget, vice-président, chef, ventes et développement des affaires de RBC Bank, de passage à Montréal au début du mois. «Nous étions présents dans six États du sud-est des États-Unis, raconte le dirigeant, qui demeure en Floride. Nous sommes maintenant une banque à charte fédérale, et nous offrons des services dans les 50 États.»

L'élargissement du territoire couvert par RBC lui ouvre des portes auprès de la clientèle de l'Ouest canadien. Les Ontariens et les Québécois ayant une résidence principale ou secondaire en Floride constituent une bonne partie de la clientèle. Maintenant, la banque est présente dans les destinations soleil plus visitées par les Albertains et les Britanno-Colombiens, comme la Californie et l'Arizona.

Un nouveau départ

Le repli stratégique de RBC permet un nouveau départ dans une aventure coûteuse pour la Royale aux États-Unis dans le secteur du détail et commercial. La crise économique a coûté près de trois milliards de dollars canadiens de 2007 à 2011, tandis que la vente des actifs à PNC a rapporté 3,6 G$ US.

La Royale avait également enregistré une dépréciation des actifs américains de 1 G$ CA en 2009.

«Nos dirigeants ont examiné les options, répond M. Forget. Ils ont vu que les services transfrontières ont connu une croissance de 20 à 25 % par année. Nous n'avons pas voulu laisser aller nos clients canadiens, qui sont de très bons clients.»

Pour la transition, RBC Bank a dépassé ses objectifs. «Les autorités réglementaires nous avaient demandé de conserver 80 % de notre ancienne clientèle canadienne et d'augmenter le nombre de clients de 15 % avant la fin de notre exercice 2012, terminé le 31 octobre», dit M. Forget.

Celui-ci ne veut pas dévoiler ses objectifs pour la prochaine année, mais évoque une croissance de «quelques dizaines de milliers de clients».

Le principal argument de vente de RBC Bank est d'offrir aux Canadiens des échanges plus simples entre leurs comptes canadien et américain et d'adapter leurs services aux différences culturelles et juridiques entre les deux pays voisins. De plus, RBC Bank est moins frileuse à l'idée de prêter aux Canadiens que ne le sont les banques américaines, qui redoublent de prudence avec les emprunteurs étrangers, estime le banquier.

Le contexte très favorable pour les investisseurs immobiliers offre aussi un bon argument de vente, selon M. Forget. La crise économique a forcé plusieurs propriétaires à vendre leur résidence, ce qui a fait chuter le prix des habitations. L'augmentation du nombre de locataires a cependant exercé une pression à la hausse sur le prix des loyers.

«Pour nos clients, ça devient souvent plus intéressant d'acheter que de louer, mais c'est aussi plus intéressant d'acheter pour louer», constate-t-il.

24 % Pourcentage d'acheteurs canadiens parmi les acheteurs étrangers dans l'immobilier résidentiel aux États-Unis. Il s'agit de la plus forte proportion, devant la Chine, à 11 %. Source : National Association of Realtors

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