Entreprises à reprendre, plusieurs formules

Publié le 19/05/2012 à 00:00

Entreprises à reprendre, plusieurs formules

Publié le 19/05/2012 à 00:00

De 2010 à 2015, on estime que 43 000 entrepreneurs se retireront des affaires et devront vendre ou transmettre leur entreprise. Or, seulement 21 000 personnes se disent intéressées à reprendre une entreprise existante, selon la Fondation de l'entrepreneurship.

«L'importance de l'écart entre le nombre d'entreprises qui auront besoin d'une relève et la quantité de gens qui peuvent prendre cette relève représente un défi considérable», estime Isabelle Le Breton-Miller, professeure agrégée au Service de l'enseignement du management de HEC Montréal.

Les dossiers de candidature au concours Les Médaillés de la relève témoignent de l'importance de cet enjeu. Ils reflètent par ailleurs l'évolution de la transmission d'entreprise et des préoccupations des entrepreneurs québécois.

Découragement

«On observe un phénomène en accélération : le découragement des chefs d'entreprise, qui se heurtent à la mondialisation et à la nécessité d'investir beaucoup dans leur entreprise pour la faire croître. Il est plus facile d'abandonner et de vendre plutôt que de continuer à se battre. Quand ils font le choix de continuer, les entrepreneurs en sortent souvent gagnants», constate André Morrissette, associé, avocat et président du CA de BCF.

La traditionnelle relève père-fils a du plomb dans l'aile.

Partage des actions

«On assiste à une nouvelle façon de concevoir des codirections. Aujourd'hui, un enfant du fondateur et celui d'un vice-président, ou encore, des cadres reprennent l'entreprise et partagent les actions», confirme Colette Vanasse, directrice du Centre international des familles en affaires McGill - HEC Montréal.

Autre tendance émergente : la place croissante des femmes et des jeunes parmi les releveurs. Les reprises par des petits-enfants ne sont pas rares. «La réalité de 2012, c'est l'aspect multigénérationnel dans l'entreprise pendant des décennies : on doit organiser la répartition du travail de plusieurs générations qui coexistent sur plusieurs années», constate Denise Paré-Julien, consultante et coach pour les familles en affaires.

Puisque la relève se fait de moins en moins au sein d'une même famille, le management buyout gagne du terrain. Le rachat de l'entreprise par les cadres, qu'on observe aussi quand des employés rachètent la société avec un membre de la famille, est une solution de plus en plus souvent envisagée lorsque vient le temps de passer le témoin.

Environ un entrepreneur sur deux ne dispose d'aucune planification concernant le transfert de direction et, d'ici 2020, 98 000 d'entre eux prendront leur retraite au Québec.

Source : Fondation de l'entrepreneurship

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