Du nouveau sur la planète MBA

Publié le 17/09/2011 à 00:00

Du nouveau sur la planète MBA

Publié le 17/09/2011 à 00:00

Sésame pour les uns, moyen de se différencier pour les autres : le Master of Business Administration (MBA) est le produit phare de toutes les écoles de gestion. Et il se réinvente continuellement.

À travers ces trois lettres que tout le monde s'arrache, on trouve de tout : des cursus allant de 5000 $ à 32 000 $, généralistes ou spécialisés (finances, technologies, biopharmaceutique, gestion internationale, etc.).

Au total, les universités canadiennes offrent plus de 150 programmes de MBA, qu'elles rajustent régulièrement pour répondre aux besoins du marché et permettre aux établissements de se classer parmi les meilleurs dans la course à la reconnaissance mondiale.

En 2010-2011, les programmes ont opéré un fort virage vers l'international et vers les profils polyglottes. Ils ont réaffirmé leur positionnement sur la clientèle des cadres en exercice.

Dans la langue de Shakespeare

Avec une offre plutôt centrée sur les MBA généralistes, HEC Montréal est en pleine refonte de ses programmes. Après la mise sur pied de son EMBA pour cadres exécutifs en collaboration avec l'Université McGill en 2009, HEC Montréal complétera son offre dès la rentrée en proposant son MBA à temps partiel (le MBA HEC Montréal en action) en langue anglaise. Cette formule de 57 crédits est étalée sur trois ans, à raison de deux cours du soir par semaine.

"Nous sommes en train de recenser le marché pour voir comment réinventer le MBA traditionnel", ajoute Michael Wybo, directeur des programmes MBA. "Les modifications porteront sur le contenu et la manière d'enseigner, mais aussi sur la façon dont sont structurés nos programmes", affirme-t-il.

Pour un monde globalisé

Pour séduire une clientèle internationale, la Faculté des Sciences de l'administration (FSA) de l'Université Laval a lancé en septembre dernier son MBA Global Business entièrement en anglais.

"Nous nous sommes beaucoup servis de la base de notre MBA en gestion internationale, que l'on a transposé en anglais", résume André Gascon, vice-doyen à la formation à la FSA. Avec une première année orientée sur des connaissances générales et une seconde axée sur des cours de gestion internationale, ce programme de 45 crédits devrait permettre à l'université de rejoindre un important marché, où gravitent notamment les étudiants chinois et indiens.

Former les gestionnaires de la mode

À l'ESG UQAM, le dernier né des EMBA est une spécialisation sectorielle en mode lancée en janvier dernier, pour répondre à une forte demande du marché. "Montréal est une plaque tournante de l'industrie de la mode, c'est pourquoi nous voulons apporter un complément en gestion aux personnes ayant déjà une formation en design ou en mode et au moins 4 ans d'expérience", explique Robert Desmarteau, directeur de plusieurs programmes de MBA. La formation de 45 crédits est dispensée sur 24 mois, à raison d'un week-end par mois.

Une formule hybride

Depuis l'automne dernier, la FSA de l'Université Laval a lancé son propre MBA pour les cadres en exercice, en formule hybride : les étudiants sont en classe un samedi sur deux, tandis que des séances en ligne ont lieu en soirée avec le concours d'un professeur qui interagit à distance avec la classe. "Nous avons voulu nous servir des nouvelles technologies disponibles, car cela fait 10 ans que nous offrons des cours en ligne, et 2 ans que nous le faisons en mode hybride", explique André Gascon, vice-doyen à la formation, qui ajoute : "Nous avions reçu beaucoup de demandes d'un MBA pour cadres. Les gens nous demandaient : pourquoi Montréal et pas Québec ?".

Ce programme de 45 crédits offert de manière intensive sur 24 mois comprend un séminaire de fin d'études d'une semaine à Boston. Une deuxième cohorte de 28 élèves, dont la moyenne d'âge est de 40 ans, se forme déjà pour la rentrée.

Faire des affaires en trois langues

Le MBA en gestion internationale de la FSA de l'Université Laval sera désormais trilingue. Depuis l'automne dernier, il propose un enseignement dans les deux langues officielles, mais aussi dans une troisième langue au choix : l'espagnol, le mandarin, le russe, le japonais ou l'arabe. Dans ce MBA, offert à temps plein ou à temps partiel, l'étudiant suivra sept crédits en gestion internationale dans chacune des trois langues. "Un voyage d'études à l'étranger est également obligatoire, sous la forme d'un échange, d'un stage d'immersion ou d'une mission commerciale", précise M. Gascon.

Les spéculations vont bon train depuis que l'Université McGill a annoncé qu'elle mettrait en place dès la rentrée 2012 un MBA spécialisé, axé sur l'international, à 30 000 $ par année. Il s'agira d'une modification importante apportée au programme du MBA général de la Faculté de gestion Desautels, dont la vocation internationale sera accentuée. Les droits de scolarité passeront de 32 500 $ cette année à 34 750 $ en 2012.

"Ils comprendront notamment les coûts d'un voyage d'études à l'étranger, rendu obligatoire dans ce nouveau programme", explique Don Melville, directeur des MBA. Ce voyage d'une durée de 10 jours se fera dans "un carrefour d'affaires international" et comprendra la visite de diverses entreprises ainsi que la réalisation de travaux. Les critères d'admission ont été revus et prendront davantage en compte l'expérience internationale et les langues parlées par les candidats.

La Tunisie et le Maroc

Quinze ans après sa mise sur pied à Montréal, le MBA en services financiers de l'ESG UQAM destiné aux courtiers et aux assureurs fait des petits, puisqu'il sera désormais dispensé également à l'Université de Tunis El Manar. "L'entente vient d'être signée, une première cohorte devrait démarrer à la rentrée", affirme Benoit Bazoge, vice-doyen aux études de l'ESG UQAM.

Pour les étudiants marocains, la FSA de l'Université Laval doit mettre sur pied un programme de MBA en gestion de la chaîne logistique dès janvier prochain avec l'École supérieure des industries du textile et de l'habillement (ESITH) de Casablanca. L'objectif ? Appuyer le Maroc dans le développement de sa chaîne logistique et de sa compétitivité en formant de jeunes cadres en exercice. Le programme sera assuré par des professeurs de l'Université Laval.

150 Nombre de programmes de MBA dans les universités canadiennes, que celles-ci rajustent régulièrement pour répondre aux besoins du marché.

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