Des fusions sur un coin de table

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Des fusions sur un coin de table

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

En temps de crise, les aubaines se multiplient. Les entreprises en difficulté cherchent des acquéreurs pour survivre et celles qui en ont les moyens se pressent d'acheter avant qu'un concurrent s'empare de leur proie. Résultat : les fusions et acquisitions se font plus rapidement qu'à l'habitude.

La firme de services professionnels Towers Perrin a répertorié dans le monde quelque 500 transactions de plus de 2 milliards de dollars américains annoncées entre janvier 2007 et septembre 2008. De plus, le délai moyen entre l'annonce de la transaction et sa signature a chuté de 142 jours, en 2007, à seulement 80 jours, en 2008. L'étude prévoit que cette durée continuera de raccourcir puisque d'autres transactions seront conclues hâtivement avant la fin de l'année.

Cette accélération soulève un problème, signale Éric D'Amours, chef de la pratique fusions, acquisitions et restructurations chez Towers Perrin au Canada : "On n'a pas le temps de faire le travail de vérification diligente et de planification de l'intégration avant la signature." Ce travail est remis à plus tard, c'est pourquoi il faut prévoir des provisions pour risques adéquates.

M. D'Amours craint aussi qu'on oublie de "sécuriser le capital humain", c'est-à-dire de mobiliser rapidement les employs clés, ceux qu'on souhaite conserver. "Souvent, dit-il, ce sont les meilleurs qui quittent une entreprise à l'avenir incertain. Si la vente est conclue rapidement, il faut s'assurer que les efforts d'intégration seront tout aussi rapides pour que la transaction soit couronnée de succès."

suzanne.dansereau@transcontinental.ca

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