Ils sont 20. En apparence, rien ne les réunit particulièrement. Ils sont banquiers, comptables, avocats et autres professionnels au sein d'entreprises comme KPMG, RBC, Davies, Korn/Ferry, Fasken Martineau, L'Oréal, National ou encore CGI. Et pourtant, ils ont des points communs : ils ont tous 40 ans ou moins, sont issus du milieu québécois des affaires et ont créé ensemble Les Jeunes Mécènes pour les Arts.
Ce groupe, qui tire son origine d'une discussion entre amis l'été dernier, voit officiellement le jour ce mois-ci. Grâce à leurs dons, ces jeunes mécènes offriront une bourse annuelle de 5 000 $ à un artiste. Leur démarche est soutenue par le Conseil des arts de Montréal.
Belle initiative qui met en lumière un phénomène récent au Québec : la philanthropie, c'est aussi une affaire de jeunes.
Autre exemple, parmi d'autres : le Musée des beaux-arts de Montréal a célébré l'automne dernier la naissance du Cercle des jeunes philanthropes. Ou encore, pas plus tard que cette semaine, le président de la Jeune Chambre de commerce de Montréal, Alexandre Raymond, 30 ans, m'expliquait combien la philanthropie est une priorité : «Les jeunes doivent continuer à s'engager, et je veux les convaincre que la philanthropie est très formatrice», disait-il.
Fini l'image du vieux mécène milliardaire ? Il y certainement encore du travail à faire pour changer les perceptions et rappeler qu'on peut être un jeune professionnel et donner dans la mesure de ses moyens. Mais si ces initiatives ne sont pas des feux de paille, la philanthropie a de beaux jours devant elle.
Statistique intéressante : aux États-Unis, 39 % des 80 000 fondations familiales sont maintenant entre les mains de personnes âgées de 40 à 49 ans, selon l'hebdomadaire Barron's. Elles gèrent un trésor de bienfaisance de 83 milliards de dollars américains.
Éditrice adjointe et rédactrice en chef, Groupe Les Affaires
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