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Le «coût caché» des vacances diminue au Canada

Catherine Charron|Publié le 14 Décembre 2022

Le «coût caché» des vacances diminue au Canada

En moyenne, les Canadiens travaillent 20 heures de plus pour pallier leur absence. (Photo: 123RF)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. C’est la première fois en six ans que les Canadiens travaillent aussi peu pour pallier leur absence au boulot, apprend-on dans une étude dévoilée par la spécialiste de la paie ADP Canada le mercredi 14 décembre 2022.

La firme – qui a l’habitude de publier à quelques jours de la période des Fêtes ces données sur le «coût caché» des vacances – démontre dans son rapport qu’ils ne feront en moyenne que 20 heures de plus, avant ou après avoir pris du repos, afin de rattraper le retard accumulé.

En 2019 ou en 2020, rappelle-t-on, ce chiffre atteignait plutôt 33 heures et 34 heures.

Ce sont donc près de 36% des Canadiens qui n’auront pas besoin de faire du temps de travail supplémentaire avant de profiter de leurs vacances cette année. Près de la moitié des répondants ne peuvent en dire tout autant.

Les Québécois semblent faire meilleure figure que la moyenne canadienne : 47% des personnes interrogées ne seront pas obligées de travailler davantage, tandis que 41% devront au moins bosser d’une à sept heures de plus.

À la période des Fêtes 2019, ce sont près de 64% des Canadiens et 53% des Québécois sondés qui avaient été contraints d’en faire plus pour éviter de crouler sous la pile de choses à accomplir à leur retour.

 

Des banques de temps pas tout à fait épuisées

Bien que les vacances supplémentaires puissent attirer des candidats, tous ne peuvent jouir du repos qui leur est pourtant alloué par leur patron, démontre la firme ADP Canada. Et le fossé entre ce qui est permis et ce qui est utilisé semble se creuser.

Cette année, dans la province comme dans le reste du pays, près de 30% des répondants ont pu profiter de l’ensemble de leur journée de vacances. S’ils n’ont pu vider leur banque de temps, 36% des Canadiens et 43% des Québécois ont pu en prendre au moins la moitié.

Or, 29% des Canadiens et 23% des Québécois ne peuvent même pas en dire autant.

D’un océan à l’autre, si ces données sont similaires à ce qui avait été enregistré l’an dernier, à quelques points de pourcentage près, ils sont encore bien en deçà de ce qui avait été observé en 2019, souligne le rapport d’ADP Canada.

En moyenne, 48% des personnes sondées à travers le pays avaient pu profiter de la totalité des vacances qui leur étaient accordées. Au Québec, ce chiffre atteignait 64%.

«En aidant les travailleurs à prioriser des habitudes de vie saines au travail, les organisations peuvent ainsi contribuer à accroître l’engagement et le niveau de rétention des employés, indique dans un communiqué la vice-présidente marketing de la société, Heather Haslam. 2023 sera l’occasion pour les employeurs d’outiller leurs employés en termes de bien-être, en encourageant les travailleurs à se ressourcer et à se déconnecter, favorisant ainsi l’engagement et la productivité.»

Doit-on le rappeler, ces moments passés à l’extérieur du milieu de travail ont de grandes vertus pour permettre de réduire le stress et améliorer le moral et le degré de satisfaction des membres de votre équipe.

Dans votre organisation, que faites-vous pour vous assurer que vos salariés puissent profiter de l’ensemble du temps de vacances qui leur est promis?

 

 

 

 

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