Sans-fil: Quebecor veut être des prochaines enchères

Publié le 22/09/2011 à 06:38, mis à jour le 22/09/2011 à 06:38

Sans-fil: Quebecor veut être des prochaines enchères

Publié le 22/09/2011 à 06:38, mis à jour le 22/09/2011 à 06:38

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Quebecor songe à participer aux prochaines enchères de fréquences de téléphonie sans fil afin de contrer de nouveaux concurrents potentiels et d'accroître la capacité de son réseau face à la demande sans cesse croissante pour les services de données.

L'an prochain ou en 2013, Industrie Canada mettra aux enchères des fréquences de la bande de 700 mégahertz. Celles-ci ont longtemps été utilisées par les radiodiffuseurs et les télédiffuseurs, mais une grande partie d'entre elles reviendront entre les mains du gouvernement avec le passage de la télévision de l'analogique au numérique, survenu plus tôt ce mois-ci.

Les fréquences de 700 MHz sont particulièrement intéressantes pour les exploitants de réseaux de téléphonie sans fil parce qu'elles peuvent plus facilement pénétrer dans les édifices en béton.

Pour l'instant, Vidéotron dispose de suffisamment de fréquences, acquises en 2008, pour répondre aux besoins de sa clientèle, a indiqué mercredi Jean-François Pruneau, chef de la direction financière de Quebecor, au cours d'une conférence organisée par CIBC World Markets.

Par contre, "si l'utilisation des services de données augmente au rythme que nous prévoyons, nous pourrions devoir acheter du spectre", a déclaré M. Pruneau.

Prendre part aux enchères présenterait un autre avantage, a noté le dirigeant: mettre en échec de nouveaux concurrents potentiels. Globalive, dont le service Wind Mobile est déjà offert dans les grandes villes du Canada anglais, a déjà indiqué son intention d'acquérir des fréquences au Québec.

Lors des enchères de 2008, Vidéotron avait réussi à tout rafler, aux dépens de Globalive notamment. Les deux entreprises avaient alors pu miser sur un bloc de fréquences qu'Ottawa avait réservé aux nouveaux arrivants sur le marché du sans-fil.

Cette fois-ci, Vidéotron ne demande pas de traitement de faveur, mais presse tout de même le gouvernement d'imposer un plafond à la quantité de spectre de 700 MHz que les entreprises établies - Bell, Telus et Rogers - pourront acquérir. Ottawa doit dévoiler les règles qui encadreront les enchères au cours de l'automne.

Pour l'instant, Vidéotron n'entend pas adopter la technologie Long Term Evolution (LTE), qui permet d'atteindre de meilleures vitesses de téléchargement. Rogers a commencé à offrir la LTE à Ottawa en juillet, alors que Bell l'a déployée à Toronto la semaine dernière. Rogers doit lancer son réseau LTE à Toronto d'ici la fin du mois.

"Je ne pense pas que c'est nécessaire maintenant, je ne pense pas que le marché est là, a affirmé Jean-François Pruneau. (...) Mais à un moment donné, ce sera évidemment nécessaire."

Selon lui, les investissements requis pour mettre en place la LTE ne seront pas démesurés puisque le réseau de Vidéotron a été conçu en fonction de l'ajout de cette technologie.

D'autre part, Vidéotron n'a pas encore décidé quoi faire des 10 MHz de spectre acquis dans la région de Toronto en 2008 au coût de près de 100 millions $. M. Pruneau a souligné que l'entreprise pourrait les revendre (à partir de 2013) ou les exploiter avec un partenaire. Pas question, toutefois, de s'en servir pour établir seul un réseau, Vidéotron ne détenant pas suffisamment de fréquences.

"Je ne pense pas que nous avons tué nos ambitions de devenir un joueur national", a lancé le dirigeant, en rappelant que Vidéotron avait mis en veilleuse ses visées pancanadiennes devant la flambée des coûts du spectre lors des enchères de 2008.

"Nous n'envisageons pas de devenir un joueur national tout de suite, mais nous allons surveiller le positionnement des autres exploitants et nous explorerons certainement cette possibilité si cela est sensé sur le plan économique, a indiqué Jean-François Pruneau. Sinon, nous ne ferons rien."

L'action de Quebecor a perdu 2,1 pour cent mercredi pour clôturer à 33,12 $, à la Bourse de Toronto.

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