Nortel : réunion d'urgence à Ottawa

Publié le 05/08/2009 à 00:00

Nortel : réunion d'urgence à Ottawa

Publié le 05/08/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne

Le comité permanent de l'Industrie, des Sciences et de la Technologie, se réunira vendredi au Parlement, pour entendre les dirigeants de Nortel et d'Ericsson ainsi que ceux de Research in Motion, qui s'est élevée contre le processus de vente aux enchères des actifs et le fait qu'ils soient vendus à une entreprise étrangère.

Des représentants du gouvernement fédéral devraient également être présents à la rencontre. Le ministre de l'Industrie a en effet le pouvoir de bloquer une transaction ou d'imposer des conditions à l'acheteur pour des raisons de sécurité nationale s'il estime que cela est dans l'intérêt du pays.

Une première séance aura lieu vendredi et d'autres pourraient suivre.

Le néo-démocrate Brian Masse, qui a eu l'idée de tenir des audiences sur Nortel, dit vouloir poser des questions sur les conséquences potentielles de la vente de la quasi-totalité des activités CDMA (système appliqué dans les réseaux de téléphonie mobile) et les actifs LTE Access (prochaine génération) de Nortel.

"Compte tenu des circonstances entourant la transaction et le nombre de choses en jeu, incluant la technologie, j'ai pensé qu'il était important que le Parlement tienne un débat public", a-t-il expliqué en entrevue à La Presse Canadienne.

Le député, qui représente la ville ontarienne de Windsor, trouve important que les parlementaires examinent les tenants et aboutissants du transfert de propriété intellectuelle et d'autres actifs et formulent des recommandations au ministre, s'ils le jugent à propos.

Il souligne que les contribuables canadiens ont défrayé une partie des frais de recherche et développement de l'entreprise, et qu'il est normal qu'on les tienne au courant de ce qu'il advient de leur investissement.

Il était urgent d'organiser une rencontre puisque la transaction a déjà obtenu l'aval des tribunaux au Canada et aux États-Unis, en dépit de l'opposition de RIM, qui souhaitait acquérir les technologies en jeu mais s'est vu refuser l'occasion de présenter une offre en bonne et due forme.

Pour leur part, les libéraux entendent profiter des audiences pour obtenir des garanties qu'Ericsson continuera à investir au Canada, après avoir mis la main sur les actifs de son ancienne rivale.

Ils veulent aussi en savoir plus sur la stratégie du gouvernement Harper en matière de haute technologie.

"Ça fait plusieurs mois que le processus de faillite de Nortel et ensuite l'encan pour une partie de la compagnie se déroule et tout ça s'est fait dans les médias et derrière des portes fermées et le gouvernement n'a certainement pas partagé sa stratégie ou les informations qu'il a recueillies", a fait valoir le député libéral Marc Garneau.

Comme c'est son habitude, le Bloc québécois tentera de voir quels sont les avantages du rachat pour le Québec. Le porte-parole en matière d'Industrie, Robert Bouchard, a aussi indiqué qu'il s'intéresserait au sort des travailleurs et de leurs régimes de retraite.

Longtemps considéré comme le fleuron du secteur des télécoms au Canada, Nortel s'est placé sous la protection des tribunaux en janvier dernier après plusieurs années de restructuration. L'entreprise est en voie d'être démantelée.

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