La vérité sur le Nexus One de Google

Publié le 12/01/2010 à 17:45

La vérité sur le Nexus One de Google

Publié le 12/01/2010 à 17:45

Par Alain McKenna

Blogue. La semaine dernière, Google a lancé son propre téléphone intelligent, le Nexus One. Un appareil qui, de l'aveu même de Google, tente de changer le modèle en place dans la téléphonie mobile. Grosse nouvelle? Oui et non. En tout cas, pas pour le Canada. En tout cas, pas pour le moment.

La principale raison en est simple : le Nexus One n'est pas vendu au Canada. Google vend son appareil directement à partir de son propre site web, au google.com/phone, mais impossible de s'en procurer un à partir d'une adresse non états-unienne.

On peut évidemment court-circuiter le processus et feindre une adresse américaine, mais même là, le Nexus One vous décevra grandement. D'abord, la connexion 3G de l'appareil est incompatible avec les réseaux 3G du Canada.

Et si l'appareil ne se branche pas à un réseau 3G, il se met à la recherche d'un réseau GPRS de génération précédente, une technologie que seul Rogers-Fido possède. On peut donc accéder aux fonctions données du téléphone (il faut bidouiller un brin pour y arriver), mais sur le réseau Edge, c'est beaucoup moins rapide qu'en plein 3G HSPA...

Bref, si vous voulez réellement profiter d'un appareil Android au Canada, aussi bien vous rabattre sur un modèle HTC, les seuls vendus ici en ce moment.

 

Un outil de développement

En fait, Google a justifié le Nexus One auprès de ses partenaires et fabricants d'appareils, les Motorola de ce monde, en disant que ce serait une bonne façon de leur démontrer tout le potentiel du système d'exploitation Android, que Google pousse fort.

Pas bête.

Avec Windows Mobile 6.5 et 7 qui s'en vient, et qui honnêtement, ont vraiment de la gueule, ça va se corser dans ce secteur. Nokia va nous sortir une nouvelle version de Symbian de son chapeau, ou mieux, de Maemo, un système open source à la Android. Apple et RIM vont aussi en rajouter...

De ce point de vue, créer un modèle phare pour Android est une stratégie qui a tout plein de bon sens. Même s'il coûte cher...

Le Nexus One demeure donc un outil de développement. Ficelé un peu à la va-vite, vu l'insatisfaction grandissante des premiers acheteurs, et des développeurs, qui n'ont pas eu accès à l'appareil assez rapidement pour mettre leurs applications à jour.

 

Vive déception

Malgré la fiche technique imposante du Nexus One, les premières critiques ont rapidement déchanté en voyant l'appareil. À ce niveau, il ne faut peut-être pas s'en prendre à Google, qui n'a pas nécessairement promis la lune, seulement un appareil tirant profit de toutes les fonctions d'Android qui, de l'avis de son porte-parole Andy Rubin (le grand patron de la division Android), sont mal comprises des fabricants.

Il faut plutôt attribuer la situation à cette manie que certains ont d'espérer un miracle chaque fois qu'une des grandes sociétés de la Silicon Valley lance un nouveau produit.

Ceux qui sont cruellement déçus pourront toujours se rabattre sur un ou l'autre des 40 nouveaux appareils Android attendus en 2010. Il y en aura sûrement un qui fera leur affaire...

 

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