[Photo : Bloomberg]
Le téléphone intelligent a connu une croissance de 50 pour cent en 2011, et a atteint un taux d'utilisation de 25,4 pour cent chez les adultes québécois.
Il s'agit du seul appareil mobile à avoir connu une augmentation en 2011, selon l'enquête NETendances du Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO), dont les résultats ont été dévoilés mardi.
Le bond est particulièrement marqué cette année. Le taux d'utilisation des téléphones intelligents chez les adultes québécois était de 17 pour cent en 2010, et de 13 pour cent l'année précédente.
Bien qu'on entende beaucoup parler des tablettes électroniques, les résultats du sondage ne montrent pas de mouvement significatif cette année par rapport à 2010.
Selon les résultats du sondage, 5,2 pour cent des adultes québécois disent posséder une tablette en 2011, comparativement à 6,5 pour cent en 2010. La différence se situe ainsi dans la marge d'erreur de l'enquête.
Le téléphone intelligent est aujourd'hui un outil de choix pour accéder à Internet: environ 700 000 adultes québécois s'y connectent tous les jours.
"On peut supposer un transfert vers le téléphone intelligent, quoique le téléphone cellulaire ordinaire garde quand même un certain niveau d'intentions d'achat, avec 8,6 pour cent pour 2012, contre 10,4 pour cent pour le téléphone intelligent", a souligné en entrevue la chargée de projet au CEFRIO, Mélanie Fontaine.
L'adoption du téléphone intelligent est clairement plus marquée chez les adultes de 18 à 44 ans, puisque près de la moitié des 18 à 24 ans (46,6 pour cent) et plus du tiers des 35 à 44 ans (36,5 pour cent) sont propriétaires d'un tel appareil mobile.
Le revenu s'avère être l'autre élément qui influence davantage l'adoption du téléphone intelligent. Selon l'étude, c'est à partir d'un revenu familial annuel de l'ordre de 100 000 $ que le téléphone intelligent est détenu par une proportion d'adultes québécois significativement plus élevée, soit 52,4 pour cent.
Le CEFRIO souligne que ce taux équivaut au double de ce qui est observé dans l'ensemble de la population adulte.
"L'âge et le revenu sont des facteurs qui influencent vraiment le fait de posséder ou non un téléphone intelligent", a dit croire Mme Fontaine.
La tablette électronique demeure aussi un outil privilégié par les adultes québécois dont le revenu annuel familial est plus élevé, laisse croire l'enquête NETendances.
Les adultes québécois dont le revenu familial est de 80 000 $ et plus (14,4 pour cent), voire de 100 000 $ et plus (17,8 pour cent), possèdent une tablette électronique dans des proportions nettement plus élevées que l'ensemble des adultes québécois.
Selon l'étude, les propriétaires sont aussi proportionnellement plus nombreux chez les adultes québécois âgés de 35 à 44 ans (9,1 pour cent) et les professionnels (10,3 pour cent).
Claire Bourget, directrice Recherche et Marketing au CEFRIO, a dit croire que le coût actuel "relativement élevé" des tablettes en limite l'adoption.
Quant aux intentions d'achat pour l'an prochain, elles annoncent une progression de l'usage des tablettes électroniques, puisque 10 pour cent des adultes québécois envisagent d'en faire l'acquisition.
L'enquête NETendances 2011 a été réalisée grâce au soutien financier d'Adviso, du Mouvement des caisses Desjardins, de Services Québec et de TELUS, sans oublier la collaboration de Léger Marketing pour la collecte de données.
Pour le volet "mobilité", 1000 adultes québécois ont été sondés en octobre 2011. La marge d'erreur est de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
Prévisions pour 2012
Au cours de la prochaine année, près du quart (23,1 pour cent) des Québécois âgés de 18 à 24 ans entrevoient l'achat d'un téléphone intelligent, alors que ce taux se situe à 10,4 pour cent pour l'ensemble des adultes québécois.
Quant aux types d'appareils, l'iPhone arrive en tête des intentions d'achat, soit 48,4 pour cent des adultes québécois qui désirent acquérir un téléphone intelligent.
Actuellement 32,2 pour cent des adultes québécois qui possèdent un tel appareil sont propriétaires d'un iPhone. Le BlackBerry (24,6 pour cent) et les téléphones fonctionnant avec Androïd (16,7 pour cent) occupent respectivement la 2e et la 3e position quant aux intentions des adultes québécois qui désirent acquérir un téléphone intelligent.
Il semble également que l'intérêt pour les tablettes électroniques continue de demeurer plus élevé chez les adultes dont le revenu familial dépasse 100 000 $ par année (18,5 pour cent) ainsi que chez les adultes de 25
à 34 ans (15,9 pour cent) et ceux de 35 à 44 ans (14,7 pour cent).
Lancée en 1999 par le CEFRIO, l'enquête NETendances dresse un portrait intégré et actualisé des grandes tendances en matière d'utilisation d'Internet et des TIC sur l'ensemble du territoire québécois. À ce jour, plus de 175 000 adultes québécois ont été interrogés.
Le CEFRIO, centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations, à l'aide des technologies de l'information et de la communication (TIC), regroupe plus de 150 membres universitaires, industriels et gouvernementaux ainsi que 60 chercheurs associés et invités.
