«La crise surviendra à nouveau, mais elle sera différente», a lancé M. Greenspan lors de l'émission "The Love of Money" de la BBC Two.
«C'est une capacité inextinguible de l'être humain, lorsqu'il est face à de longues périodes de prospérité, de présumer qu'elles dureront toujours», a-t-il ajouté.
M.Greenspan est persuadé qu'avant chaque crise, «les banquiers savent bien qu'ils sous-estiment le risque et qu'il y aura une correction à un moment ou à un autre», mais qu'«un nombre trop important d'entre eux pensent qu'ils seront capables de repérer le déclenchement de la crise à temps pour s'en sortir».
En fait, le problème réside tout bonnement dans la nature humaine : «À moins qu'on ne trouve un moyen de la changer, nous aurons une nouvelle crise», a-t-il martelé.
M. Greenspan a également dit que des pays qui se remettent à peine d'une crise qui a presque mis à genoux leur système bancaire auront du mal à concilier leur désir d'une plus grande réglementation et celui d'une nécessité d'avoir un commerce international libre.
Alan Greenspan a quitté la Réserve fédérale en 2006, après avoir passé 18 années à sa tête. Depuis, les critiques fusent à son égard, nombre d’observateurs estimant que c'est sous sa présidence qu'ont été semées les graines de la récession mondiale actuelle, en particulier les bulles du crédit et de l'immobilier.
Avec Reuters.
