Dominique Brown, président et fondateur de Beenox

À 34 ans, le président et fondateur de Beenox, Dominique Brown, tire sa révérence et entend se consacrer à de nouveaux projets. Le jeune entrepreneur avait pris une pause depuis le mois d’octobre, mais affirme avoir pris sa décision il y a un an déjà.

«J’avais averti mes employeurs (Activision) plus tôt cette année et on a travaillé ensemble sur la transition», explique celui qui a fondé une des plus grandes entreprises de jeux vidéos à Québec.

Née en 2000, Beenox avait été achetée par Activision cinq ans plus tard et Dominique Brown était resté aux commandes du studio depuis ce temps.

«Si c’était à refaire, je le referais exactement de la même manière. Activision est une entreprise exceptionnelle, appuyée sur de solides valeurs entrepreneuriales. Elle laisse beaucoup de liberté à ses studios et elle nous a permis de nous développer», souligne Dominique Brown, ajoutant que le nombre d’employés de Beenox était passé de 30 à 300 depuis l’achat par Activision.

«Je suis un entrepreneur, j’aime bâtir et amener une entreprise de plus en plus loin. Les possibilités de développement devenaient toutefois limitées avec Beenox», explique-t-il au sujet de son départ.

Ce n’est pas pour réfléchir qu’il s’est retiré à l’automne, mais plutôt pour prendre du repos, après avoir dû s’investir dans certains projets «au-delà de ce qui est habituel» dans une période où il vivait des difficultés dans sa vie personnelle.

Dominique Brown passe le flambeau à des collègues de longue date, Thomas Wilson et Sylvain Morel, qui deviennent codirecteurs de Beenox à partir du 21 décembre. Ils étaient respectivement directeur de la création et directeur de la technologie.

«Mon départ ne devrait rien changer, les projets de l’entreprise sont déjà réglés et les gens qui prennent ma place sont des vétérans, des gens exceptionnels, dont j’ai personnellement recommandé la candidature à Activision», précise Dominique Brown.

À court terme, l’entrepreneur se consacrera au plan d’expansion des Chocolats Favoris, des commerces spécialisés dans la chocolaterie et les glaces, acquis plus tôt cette année dans la région de Québec.

«Le plan n’est pas juste une expansion au Québec, mon objectif est la conquête du monde! Quelle drôle d’idée de se donner un objectif plus petit que ça!» lance-t-il avec le sourire.

Mais la carrière d’entrepreneur de Dominique Brown ne se limitera pas aux sucreries.

«Mes amours sont beaucoup en technologie et j’aurai d’autres projets de ce côté. J’ai toujours plein d’idées en techno. Je me donne juste une petite pause de ce côté.»