Ben Bernanke va-t-il déborder d'optimisme ?

Publié le 12/08/2009 à 00:00

Ben Bernanke va-t-il déborder d'optimisme ?

Publié le 12/08/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker
Personne ne s’attend à une surprise, cet après-midi. Le taux directeur de la Fed devrait rester une nouvelle fois inchangé. Il est depuis décembre compris dans une fourchette entre 0 et 0,25%, et M. Bernanke, s'est engagé à la fin de juillet devant le Congrès à l'y maintenir «pendant une longue période».

L’intérêt réside plutôt dans le ton qu’aura le communiqué émis par le Comité, qui aura débatu depuis la veille de la suite à donner à l'intervention de la banque centrale sur les marchés, pour aider le secteur financier et l'économie des Etats-Unis à sortir de la récession.

Des analystes de Barclays prévoient ainsi que le Comité «fera part d'un optimisme accru quant à la possibilité que la croissance économique devienne positive au second semestre».

Plusieurs signes avant-coureurs laissent croire que cela puisse effectivement se produire. Par exemple, le livre beige de la Fed a récemment indiqué que «l’activité économique de plusieurs États avait commencé à se stabiliser». Et M. Bernanke lui-même a dit aux médias à la fin de juillet que la Fed avait prise les bonnes mesures, même si elles se révélaient coûteuses.

De plus, il est possible de mettre l’accent sur certaines statistiques encourageantes, et non sur celles qui permettent de relativiser l’évolution économique des Etats-Unis. Certains s’attendent d’ailleurs à ce que le Comité souligne que le produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre, en recul de 1% en rythme annuel, a été moins mauvais que prévu. Ou encore que le marché du travail a connu une amélioration, avec une baisse inattendue du taux de chômage à 9,4% en juillet.

Pourquoi la Fed se ferait-elle optimisme, alors qu’il convient d’être prudent maintenant que nombre d’experts disent craindre qu’on ne vive actuellement qu’un rebond, avant une rechute sévère? «Un ton optimiste dans ce communiqué pourrait être interprété comme une indication aux marchés qu’un changement de politique pourrait survenir plus tôt que prévu», dit Joel Naroff, un économiste américain indépendant.

Avec AFP et Bloomberg.

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