Bell lance un cheval de troie sur le territoire de Telus

Publié le 09/01/2010 à 00:00

Bell lance un cheval de troie sur le territoire de Telus

Publié le 09/01/2010 à 00:00

Au coeur du centre-ville de Vancouver, entre les Rocheuses et le Pacifique, un logo avec lequel les Montréalais sont familiers trône maintenant au sommet d'un des gratte-ciel les plus élevés de la ville : celui de Bell.

À quelques semaines des Jeux olympiques, l'entreprise montréalaise ne fait plus aucun secret de son désir de conquérir l'ancien château-fort de Telus, l'ex-monopole des télécommunications de l'Ouest canadien, où " elle est encore connue comme un simple fournisseur de téléphonie cellulaire ", précise Greg MacDonald, analyste à la Financière Banque Nationale.

" Nous sommes dans l'Ouest pour y rester et nous y étendrons notre présence ", affirme Justin Webb, le vice-président aux services des Jeux olympiques de Bell, qui nous fait visiter un étage entier de l'immeuble réquisitionné pour l'organisation des Jeux. À lui seul, le slogan de l'entreprise en anglais pour les Jeux témoigne bien de ses ambitions pancanadiennes : " Canada's Games, Canada's Company ".

Plus important commanditaire canadien des Jeux Olympiques, Bell vient de terminer la construction d'un ambitieux réseau protocole Internet (IP), où transiteront toutes les données recueillies sur les sites des épreuves sportives. C'est la première fois qu'une telle synergie est réalisée : auparavant, il fallait trois réseaux distincts pour transmettre la voix, les données et Internet aux médias du monde entier.

Pour assurer une retransmission sans faille, pas moins de 285 kilomètres de fibre optique ont été déployés entre Whistler et Vancouver.

Bell entend utiliser cette capacité de transmission accrue pour consolider sa présence dans l'Ouest, où M. Webb voit d'importantes occasions d'affaires.

Pour Bell, le défi est de taille : on prévoit 15 milliards de pages vues sur le site Web Vancouver2010.com pendant les Jeux, où les résultats des épreuves seront fournis en temps réel.

Un sans-faute essentiel

" Nous sommes le service de technologie du Comité organisateur des Jeux, pas seulement un fournisseur ", dit M. Webb. Il suffirait d'un problème de retransmission technique pour que l'image de l'entreprise souffre. À l'inverse, une performance sans faille procurera une visibilité qui dépassera les frontières.

Malgré les coûts élevés de son engagement, Bell se targue déjà de récolter les bénéfices de son investissement. Ainsi, le Centre des congrès de Vancouver a choisi Bell comme fournisseur de solutions technologiques pour 15 ans. " Cette entente vaut plus que tous les revenus que nous tirerons des Jeux ", soutient M. Webb.

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