La nomination de Stéphane Le Bouyonnec au ministère de la Cybersécurité critiquée

Publié le 19/10/2023 à 14:57, mis à jour le 19/10/2023 à 18:39

La nomination de Stéphane Le Bouyonnec au ministère de la Cybersécurité critiquée

Publié le 19/10/2023 à 14:57, mis à jour le 19/10/2023 à 18:39

Par La Presse Canadienne

En 2020, M. Le Bouyonnec avait accédé au poste de secrétaire général associé au ministère du Conseil exécutif, une nomination qui avait été largement qualifiée de «partisane» à l’époque. (Photo: La Presse Canadienne)

Québec — C’est la pagaille au ministère de la Cybersécurité et du Numérique, à tel point que le gouvernement caquiste a dû faire une nomination partisane, un proche de François Legault, Stéphane Le Bouyonnec.

C’est ce qu’a dénoncé jeudi le chef de l’opposition officielle, Marc Tanguay. Selon lui, la nomination de M. Le Bouyonnec au poste de sous-ministre traduit le désespoir du gouvernement devant le cafouillage du ministre Éric Caire.

«C’est le ministère où, à un moment donné, il y avait plus de 1100 postes vacants, où (…) dans une année, il y avait quatre (sous-ministres) qui étaient partis. Alors, c’est des portes tournantes», a déclaré M. Tanguay.

Dans les circonstances, la Coalition avenir Québec (CAQ) a choisi de faire appel à «un soldat caquiste», a-t-il dit. Il estime que Stéphane Le Bouyonnec, un ancien président de la CAQ, a reçu le mandat «d’être là puis d’y rester».

«Il y a tellement peu de personnes, j’imagine, qui veulent travailler avec Éric Caire, alors ils ont demandé à un bon caquiste d’aller aider Éric Caire. Probablement que lui va moins sortir», a raillé M. Tanguay.

Le ministère de la Cybersécurité et du Numérique a été éprouvé non seulement par de nombreux départs, mais aussi par le fiasco du système SAAQclic de la Société de l’assurance automobile du Québec.

Stéphane Le Bouyonnec était député de la CAQ dans La Prairie de 2012 à 2014. Défait en 2014, il s’est représenté en 2018, mais s’est toutefois retiré avant le scrutin, après qu’il eut été révélé qu’il était dirigeant d’une entreprise qui faisait des prêts à des taux extrêmement élevés, une activité légale au Canada sauf au Québec, où une telle pratique est qualifiée de prêt usuraire.

«Alors, je ne sais pas quelle expertise il a, mais manifestement, c’est quelqu’un près de la CAQ qui est récompensé pour une deuxième fois par une nomination partisane», a réagi le député péquiste Pascal Bérubé.

En 2020, M. Le Bouyonnec avait accédé au poste de secrétaire général associé au ministère du Conseil exécutif, une nomination qui avait été largement qualifiée de «partisane» à l’époque.

Jeudi, M. Bérubé a déposé une motion au Salon bleu, conjointement avec les députés indépendants Frédéric Beauchemin et Marie-Claude Nichols, soulignant que la CAQ n’avait finalement jamais déposé de projet de loi sur les nominations partisanes.

Le gouvernement Legault a refusé de débattre de la motion.

«(Le projet de loi) n’a jamais été déposé. Et ça donne quoi? Aujourd’hui, un ancien député et président de la CAQ est nommé à un poste parce qu’il est un ancien député et président de la CAQ», a tranché M. Bérubé.

Caroline Plante, La Presse Canadienne

 

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