Entrepreneurs, spéculateurs, joueurs: les multiples visages de la «chaîne de blocs»

Publié le 15/09/2022 à 14:12

Entrepreneurs, spéculateurs, joueurs: les multiples visages de la «chaîne de blocs»

Publié le 15/09/2022 à 14:12

Par AFP

«Parmi les gens qui sont ici, il y en a qui ont gagné, il y en a qui ont perdu. Mais, en tout cas, tout le monde est persuadé que la 'chaîne de blocs' est une technologie d'avenir», résume David Prinçay, le président de Binance France, qui compte aujourd'hui près de 150 employés. (Photo: 123RF)

Paris — Entrepreneurs, spéculateurs, fans de jeux vidéo, bâtisseurs de métavers, des «geeks» de tous horizons étaient réunis mercredi et jeudi à Paris pour une convention sur la «chaîne de blocs» organisée par Binance, la plus grande plateforme d'échanges de cryptomonnaies au monde.

Terme de plus en plus répandu, la «chaîne de blocs» s'apparente à un immense registre informatique réputé infalsifiable, qui sert de support à des opérations multiples représentant des milliards de dollars.

«Je veux ouvrir une plateforme décentralisée d'échanges de cryptomonnaies et je suis venu chercher des informations», explique à l'AFP Ray, un entrepreneur chinois présent à cette convention.

«En Chine, la réglementation est très restrictive» concernant ces monnaies virtuelles, «alors qu'en France, elle est sévère, mais amicale», ajoute cet homme de 34 ans, qui a déjà lancé dans son pays une entreprise de service aux influenceurs et autres producteurs de contenus pour les réseaux sociaux.

«Je suis venu chercher des partenariats, des investisseurs, de l'inspiration», raconte de son côté Nils Gregersen, un Allemand de 35 ans qui est le co-fondateur de Paycer, une start-up proposant des placements aux détenteurs d'ether, une cryptomonnaie concurrente du célèbre bitcoin.

Le secteur a pris un coup avec la chute de la valeur du bitcoin et des autres cryptoactifs, mais «il y a toujours des opportunités», assure-t-il, citant de potentiels rendements allant «de 4% à 6%», supérieurs à ceux proposés par les produits d'épargne traditionnels.

Charles Hu et Fabien Hu, deux étudiants parisiens en économie de 18 et 19 ans, sont plutôt à la recherche de bons conseils.

«On a racheté de l'ether, on pense que ça va repartir à la hausse», après la réussite jeudi du «Merge», anticipe Charles.

Sous cette appellation se cache une mutation technique de la «chaîne de blocs» Ethereum, qui sert de socle à cette cryptomonnaie et qui doit ainsi devenir moins consommatrice en énergie.

Fabien essaie aussi de «repérer les bons projets de NFT», ces certificats numériques liés à des objets virtuels ou réels qui ont parfois vu leur valeur grimper de façon vertigineuse.

Son but: «les acheter dès leur émission, et je les revends tout de suite, dès qu'ils sont cotés sur une place de marché», détaille-t-il.

 

Communauté

Alexandre, un barbu de 35 ans au piercing sous la lèvre, spécialiste de maintenance ferroviaire, est lui aussi un amateur de NFT. 

«Je suis toujours en gain dans mes investissements, mais j'ai peut-être eu de la chance par rapport à la moyenne», dit-il, alors que la valorisation de certains de ces certificats a chuté depuis quelques mois.

«J'apprécie le côté communautaire, le fait d'échanger avec beaucoup de gens sur Twitter, Discord, Telegram», souligne-t-il pour expliquer son engouement. 

Alejandro Lillo Aranda, Alex Moneton, et Yassine Mezroui, trois trentenaires, cherchent de leur côté à développer des projets de NFT associés aux jeux vidéo, pour l'incubateur international Seedify. 

Ils travaillent chacun à plein temps, en autoentrepreneurs, depuis leur domicile, à Madrid, Nice et en banlieue parisienne.

Si les jeux vidéo se mettaient largement à distribuer des récompenses sous forme de NFT, les joueurs pourraient se constituer une forme de patrimoine monétisable et «rentabiliser d'une certaine manière le temps passé à jouer», décrit Alejandro Lillo Aranda.

«Si j'avais pu recevoir ce genre de choses quand j'étais adolescent et que je jouais à “World of Warcraft”, je ne me serais pas arrêté de jouer», renchérit Alex Moneton. 

«Parmi les gens qui sont ici, il y en a qui ont gagné, il y en a qui ont perdu. Mais, en tout cas, tout le monde est persuadé que la 'chaîne de blocs' est une technologie d'avenir», résume David Prinçay, le président de Binance France, qui compte aujourd'hui près de 150 employés.

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