Cynthia Hamel-Kropf: «Créer un mouvement de communauté»

Publié le 25/04/2024 à 09:00, mis à jour le 25/04/2024 à 11:26

Cynthia Hamel-Kropf: «Créer un mouvement de communauté»

Publié le 25/04/2024 à 09:00, mis à jour le 25/04/2024 à 11:26

Par lesaffaires.com

Cynthia Hamel-Kropf (Photo: Marc-Antoine Charlebois)

GÉNÉRATION D'IMPACTLes Affaires vous présente les leaders de demain de la deuxième cohorte de Génération d’impact, un programme de formation d’intrapreneurs chapeauté par la Jeune Chambre de commerce de Montréal et Fondaction, avec l'accompagnement du Pôle IDEOS-HEC Montréal.

Présentation

Nom: Cynthia Hamel-Kropf
Fonction: Chargée de projet, Bal de la Saint-Valentin et partenariats
Entreprise: Fondation Jeunes en Tête
Âge: 37 ans

 

Questions-réponses

Les Affaires: Quel est le défi que vous souhaitez relever dans le cadre de Génération d'impact?

Cynthia Hamel-Kropf: L’ADN de la Fondation Jeunes en Tête, c’est d’offrir aux ados du Québec des outils concrets pour favoriser une santé mentale positive et prévenir la détresse psychologique des 11 à 18 ans.

Grâce au programme Génération d’impact, mon défi est de propulser cette mission et d’aller encore plus loin en élaborant un programme de reconnaissance pour les entreprises partenaires de la Fondation pour en faire de réels ambassadeurs pour la cause. Je suis déterminée à agir comme un catalyseur de développement pour mobiliser des partenariats, commerciaux et de contenu, avec de petites et grandes entreprises québécoises.

En rehaussant l’expérience partenaire, nous travaillons à en faire une collaboration humaine, au-delà de l’échange monétaire, à travers laquelle tout le monde sort gagnant. 

 

L.A.: Qu'est-ce qui vous a poussé à vouloir agir sur ce problème?

C.H.-K.: Ce qui me motive, c’est de créer un mouvement de communauté. Je souhaite que les entreprises contribuent avec nous à la mission de la Fondation Jeunes en Tête pour qu’ensemble, on puisse sensibiliser la prochaine génération à prendre soin de leur santé mentale.

J’aimerais faire en sorte que les entreprises affichent leurs couleurs pour une prévention universelle, pour la normalisation d’une santé mentale positive partout et pour tous. On veut ouvrir les conversations et les réflexions, casser les tabous.

Les partenariats avec les entreprises en philanthropie sont bien présents. Aujourd’hui, on demande aux entreprises de faire plus que de vendre des produits, elles doivent incarner des valeurs sociales importantes aux yeux des consommateurs, et c’est une excellente nouvelle! Notre défi comme fondation, c’est de nous démarquer. 

 

L.A.: Qu'est-ce que ça prend d'après vous pour être un bon intrapreneur?

C.H.-K.: Pour moi, un bon intrapreneur, c’est d’abord une personne créative, capable de transformer une bonne idée en un projet structuré et qui donne envie de s’impliquer. Il faut de la rigueur, de la proactivité, mais surtout, un intrapreneur ne doit pas craindre de se lancer! Pour changer les choses, l’audace est essentielle.

Bien sûr, pour être un acteur de changement, on doit aussi savoir bien s’entourer; être sensible et à l’écoute des autres et de son environnement. Un bon intrapreneur pour moi, c’est un leader positif avec une imagination fertile qui ne baisse pas les bras facilement. 

 

L.A.: D'après vous, quels sont les grands défis du monde des affaires du Québec inc.? Qu'est-ce qui doit demeurer sur leur radar?

C.H.-K.: Tout va très vite aujourd’hui, les défis sont nombreux pour l’écosystème québécois et le milieu des affaires. Je crois qu’il est important pour les entreprises de rester près de leurs valeurs de base. On finit toujours par y revenir; c’est là qu’on se retrouve.

En œuvrant au sein de la Fondation Jeunes en Tête, je ne peux m’empêcher de penser à l’importance de la prévention d’une saine santé mentale. Un jeune en dépression est dix fois plus à risque de décrocher. Et un jeune sur trois présente des symptômes d’anxiété et de dépression.

Une bonne santé mentale, c’est le point de départ pour favoriser l’épanouissement des jeunes et leur permettre d’atteindre leur plein potentiel. Pour moi, c’est la base d’un Québec de demain prospère et en santé.

 

L.A.: Si vous aviez une baguette magique, à quoi ressemblerait l'employeur idéal? Que ferait-il de différent de ce que vous observez sur le marché?

C.H.-K.: Un employeur idéal doit incarner les valeurs qu’il projette. Il favorise l’autonomie de ses membres et offre un environnement de travail où tout le monde peut s’épanouir.

Je suis reconnaissante d’avoir trouvé ma place et de pouvoir évoluer avec des personnes qui me laissent être qui je suis et apprécient l’unicité. C’est la clé pour avoir des employés dévoués qui souhaitent faire carrière au sein de leur entreprise. 

 

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