Vos avantages sociaux valent-ils leur pesant d'or?


Édition du 07 Février 2015

Vos avantages sociaux valent-ils leur pesant d'or?


Édition du 07 Février 2015

Par Stéphane Rolland
Cette considération peut être un élément non négligeable si vous hésitez entre deux postes comparables au privé et dans le secteur public. «Prenons l'exemple d'un ingénieur de 50 ans qui n'aurait pas épargné pour la retraite, illustre M. Chartrand. Ce travailleur pourrait se dire que ça vaut la peine d'aller terminer sa carrière au public, même si le salaire est moins élevé, afin de mettre la main sur une rente pour 15 années de service.»

À l'inverse, un jeune professionnel pourrait préférer un régime moins généreux, mais un salaire plus élevé dans le secteur privé. «Il y a une période entre 35 ans et 55 ans où on a besoin de plus de liquidités pour payer sa maison et les dépenses familiales, constate M. Chartrand. On voit certaines personnes qui ont travaillé au public terminer leur carrière trop riches par rapport à leur train de vie avant la retraite. Ils ont de grosses rentes alors qu'ils auraient peut-être eu besoin de plus de liquidités plus tôt pour payer d'autres dépenses.»

Malgré tout, les jeunes professionnels seraient surpris de la valeur que peut représenter un régime de retraite à prestations déterminées, et ce, même s'ils projettent de changer de carrière dans cinq ans, ajoute Mme Trahan.

«Il y a eu des changements de règles au début des années 2000 pour ne pas désavantager les jeunes qui changent d'emploi, explique-t-elle. Les jeunes professionnels pourraient être surpris du montant qu'ils transféreront dans leur compte de retraite immobilisé (CRI) lorsqu'ils iront relever d'autres défis.»

Assurance : la valeur dépend souvent de votre état de santé

Ce que verse votre employeur pour vous assurer ne représente pas fidèlement les bénéfices que vous apporte votre assurance collective. Une grande part de cette valeur sera liée à votre état de santé.

Les experts interrogés par Les Affaires situent le coût de l'assurance collective dans une fourchette variant de 4 % à 8 % de votre salaire. Il y aura ensuite la question de savoir quelle part de ce coût votre employeur remboursera. «Une PME qui offre un programme d'assurance remboursera généralement 50 % des coûts, explique Marc Chartrand, associé chez PCI Perrault Conseil. Dans la grande entreprise, on parle de 75 % à 100 %. Cependant, 100 %, c'est très généreux. Dans ce cas, il s'agit généralement de cadres supérieurs.»

Du côté de l'assurance médicaments, vous pouvez regarder quel pourcentage des coûts est payé par l'assureur. Le régime d'assurance médicaments du Québec rembourse 67,5 % du prix des médicaments aux contribuables qui n'ont pas accès à un régime d'assurance collective (moyennant une prime qu'on doit payer dans sa déclaration de revenus).

La couverture de l'assurance publique représente un seuil plancher pour les assurances collectives, explique Nicolas-Pierre Bergeron, conseiller en régimes d'assurance collective chez Normandin Beaudry. «Leur taux de remboursement se situera dans une fourchette de 70 % à 100 %. La norme, c'est environ 80 %.»

Cette valeur en dollars ne représente pas fidèlement l'impact de l'assurance sur votre portefeuille. «Pour un parent de trois enfants qui a un conjoint malade, ça vaut beaucoup plus que le coût de l'assurance, illustre M. Chartrand. À l'inverse, le jeune professionnel en santé, qui profite de la même assurance, peut trouver que ça lui coûte cher, d'autant plus qu'il doit payer l'impôt provincial sur cette composante de sa rémunération.»

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