Trois pistes de solutions pour donner un second souffle au Québec Inc

Publié le 12/11/2009 à 15:59

Trois pistes de solutions pour donner un second souffle au Québec Inc

Publié le 12/11/2009 à 15:59

Par lesaffaires.com

Il est temps d'éveiller l'esprit entrepreneurial des Québécois. Voici quelques pistes de solution.


1- Mettre en valeur les succès et la vie de l'entrepreneur

" La promotion de l'entrepreneur comme citoyen et de sa vie est une source de création d'entrepreneurship. " - Pierre Marc Tremblay, président et chef de la direction de Restaurants Pacini.

Les entrepreneurs qui ont participé aux tables rondes croient fermement qu'on ne fait pas assez la promotion de l'entrepreneur à titre de citoyen. Au Québec, pour toutes sortes de raisons, on cache l'entrepreneur, sa réussite. " Il ne faut pas que je sois trop heureux; je dois éviter de me promener dans une automobile luxueuse. Pourtant, on devrait donner les entrepreneurs en exemple et mieux intégrer les notions d'entrepreneuriat à notre système d'éducation. " Il n'y a pas que des mauvais côtés à entreprendre ! Les entrepreneurs rencontrent des gens, fondent des relations d'affaires, étendent leurs marchés... Pourtant, le Québécois moyen connaît peu leur quotidien réel.

2- Chercher les intrapreneurs de demain

Ancien vice-président d'Astral Média, Marcial Vincent, aujourd'hui chez Varitron Technologies, estime que la relance de l'entrepreneuriat passe par la grande entreprise. Celles-ci ne doivent pas hésiter à faire de la place pour les " intrapreneurs ". " J'ai souvent vu des projets de sites Web prometteurs bloqués parce qu'ils n'intéressaient pas l'entreprise. Ces entreprises devraient, au contraire, créer de petites cellules de développement, des think tank, car il y a beaucoup plus d'idées qu'on le pense. "

3- Élargir les structures de mentorat

Denis Jalbert, qui a fondé, en 1971, Emballages Caroussel, une PME qui fabrique et distribue des produits d'emballage alimentaire et industriel, estime que le mentorat est une bonne façon de rehausser le niveau d'entrepreneuriat au Québec. Il a aidé plusieurs de ses anciens employés à se lancer en affaires. " Un chauffeur de monte-charge est arrivé chez nous à l'âge de 18 ans. Il a passé une quinzaine d'années au sein de notre entreprise. Un jour, j'arrive dans l'entrepôt et je le vois quasiment en train de se battre avec un collègue. Je lui dis que ça ne semble plus le tenter de travailler ici, qu'il n'aime plus son job. Je savais depuis longtemps que son hobby était la mécanique automobile. Tout ceux qui avaient quelque chose à réparer sur son véhicule allaient le voir ", dit-il.

M. Jalbert lui suggère alors de démarrer sa propre entreprise de mécanique. " Pour l'aider, je lui ai donné le petit coup de pied qu'il lui manquait : je l'ai mis à la porte. Depuis, il est propriétaire de son garage et il a créé trois emplois. " Même s'ils n'ont pas de structures formelles, plusieurs dirigeants de PME participant aux tables rondes ont mentionné avoir déjà aidé des ex-employés à démarrer leur entreprise. " Il n'y a rien de mieux qu'un entrepreneur pour en aider un autre. "

Le Québec en queue de peloton

Le Québec arrive au dernier rang pour le nombre d'entrepreneurs en activité au Canada, et ce, même derrière les provinces Maritimes ! Seulement 7,3 % des répondants québécois étaient propriétaire d'une entreprise qu'ils dirigeaient. Cette proportion était de 13,8 % dans le reste du Canada. Ces données comprennent les travailleurs autonomes.

La proportion de répondants propriétaires de leur entreprise dépasse les 10 % dans la plupart des régions canadiennes. L'Alberta mène le bal avec 17 %, suivie de l'Ontario (14,1 %), du Manitoba et de la Saskatchewan (14 %) ainsi que de la Colombie-Britannique (13,4 %). Les Maritimes obtiennent un taux de 8,6 %, devant le Québec. L'exclusion des travailleurs autonomes n'embellit pas le portrait, loin s'en faut. Dans ce cas, 5 % des répondants québécois étaient propriétaires d'une entreprise, par rapport à 9,5 % dans le reste du Canada.

Enfin, les entreprises québécoises ont une durée de vie plus courte que celles qui voient le jour dans le reste du Canada. Si l'on inclut les travailleurs autonomes, 40 % des entrepreneurs québécois ont exploité une entreprise pendant moins de 10 ans. Cette proportion est de 50 % dans le reste du Canada.

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