Quand des spécialistes comme LucieVigneault, Joseph Anstett et Louis Verreault sont sur place, c'est parce que l'employeur offre un programme de transition de carrière. Ce programme peut s'étendre sur trois mois, six mois ou un an.

Laisser quelques semaines de vacances aux personnes licenciées avant d'entreprendre le programme peut sembler logique, mais ce n'est pas le cas. Le plus tôt, parfois même le lendemain, est le mieux, disent les experts. Quitte à prendre des vacances plus tard. " C'est meilleur pour le moral de replonger sans tarder dans un autre projet ", dit M. Verreault.

Les cadres ont généralement accès à un bureau fermé chez les spécialistes en transition de carrière pendant la durée du programme. " On leur fait même imprimer des cartes professionnelles ", dit Mme Vigneault. Ces cadres peuvent avoir accès à leur bureau quand ils veulent, mais on leur conseille fortement de sortir de chez eux. Et ils doivent s'attendre à consacrer au moins 20 heures par semaine à la recherche d'un nouvel emploi.

À l'aide du spécialiste, qui l'épaulera pendant toute la durée du programme, le cadre fait le bilan de sa carrière, définit clairement ses objectifs et dresse une liste de ses contacts.

Une rencontre très émotive

La rencontre avec le spécialiste en transition de carrière qui suit immédiatement l'annonce du licenciement est très émotive.

Mais ce ne sont pas tous les employés licenciés qui ont une réaction négative. Certaines personnes n'attendent qu'une paie de séparation pour quitter leur employeur - " J'ai déjà vu des gens fraîchement licenciés avec un sourire d'une oreille à l'autre ", dira un des ces spécialistes - à l'effondrement moral de celui qui se demande s'il pourra continuer à rembourser son hypothèque, et comment son conjoint et ses enfants prendront la nouvelle. Des pleurs, les trois spécialistes que nous avons interrogés en ont vu des torrents au cours de leur carrière mais de la violence, jamais, assurent-ils.