Entrevue: Gurbaksh Chahal, fondateur, Click Agent, BlueLithium et gWallet

Publié le 06/12/2010 à 09:00

Entrevue: Gurbaksh Chahal, fondateur, Click Agent, BlueLithium et gWallet

Publié le 06/12/2010 à 09:00

Par Diane Bérard

D.B. - Plus vous prenez de l'expérience, moins vous faites confiance aux autres. Pourquoi ?

G.C. - Le succès a changé les règles du jeu, au travail comme dans ma vie privée. À 17 ans, j'étais un inconnu. Mes employés se sont battus à mes côtés pour que nous développions l'entreprise ensemble. Ils étaient aussi affamés que moi. Aujourd'hui, je reçois des milliers de CV pour gWallet, et tout le monde veut être mon ami. Des gens qui désirent se joindre à l'entreprise, parce qu'ils sont convaincus qu'ils gagneront beaucoup d'argent facilement. Je ne veux pas de ce type de personne. D'ailleurs, BlueLithium comptait 175 employés ; je n'en ai rappelé que 6 pour leur proposer de se joindre à gWallet. Les autres sont rassasiés par le succès qu'ils ont connu chez BlueLithium et ont perdu leur esprit combatif.

D.B. - Vous affirmez que la passion crée les entreprises et que l'émotion les détruit. Comment peut-on être passionné sans être émotif ?

G.C. - La passion vous permet de mener votre projet jusqu'au bout. L'émotion vous pousse à défendre une idée coûte que coûte. gWallet est devenue une réalité, mais l'entreprise n'a rien à voir avec le projet initial. Je suis entêté, mais pas émotif. Je suis ouvert à toutes les idées qui améliorent la mienne. Les entrepreneurs sont si émotifs qu'ils refusent de lancer un produit s'il n'est pas parfait. De mois en mois, ils peaufinent, et perdent ainsi leur temps et leur argent. Je préfère lancer un produit à moitié fini, occuper le marché et l'adapter par la suite.

D.B. - Vous ne jurez que par les collaborateurs-vedettes. Les prima donna ne sont-elles pas difficiles à gérer ?

G.C. - Plus mes employés sont compétents, moins j'ai besoin de faire leur travail et plus je peux me concentrer sur le mien. Pour ce qui est de gérer des vedettes, c'est très facile : je ne crois pas en la démocratie en entreprise, seule la dictature fonctionne. Vous écoutez les idées des autres, puis vous décidez. Évidemment, cela demande du courage et des règles claires dès le départ.

Le pourquoi

À 28 ans, Gurbaksh Chahal a vécu plus d'expériences que la plupart des entrepreneurs au cours d'une vie. Il a démarré trois entreprises, négocié la vente de deux d'entre elles, travaillé pour Yahoo et navigué dans l'univers du capital de risque de Silicon Valley.

Le chiffre

5 000 $ US

C'est le montant que Gurbaksh Chahal a investi dans Click Agent, sa première entreprise vendue à un concurrent, un an et demi plus tard, pour 40 millions de dollars américains.

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