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On vous offre un poste à l'étranger ? En plus d'être tentant, cela vous donnerait cette expérience de l'international si prisée des recruteurs. Mais avez-vous l'étoffe d'un expatrié ? Avant de faire vos valises, un examen de conscience et une bonne réflexion s'imposent.
Ouverture d'esprit, capacité d'adaptation, sens de la diplomatie, facilité à apprendre des langues et à nouer des contacts font partie des qualités indispensables. C'est votre portrait tout craché ? Si votre coeur est libre, négociez votre prime de mobilité, faites vos bagages et profitez à fond de l'aventure. Par contre, si la personne qui partage votre vie doit vous suivre à l'étranger, c'est une autre paire de manches : elle devrait être aussi enthousiaste que vous face à ce projet. Cet aspect est important, car cette aventure sera plus difficile pour elle. Vous garderez des repères sur le plan professionnel, pas elle. Et si elle vit mal l'expérience, vous risquez l'échec. Les difficultés d'adaptation de la famille sont en effet la première cause des expatriations ratées.
Votre réflexion devrait accorder une place im-portante aux changements qui attendent vos pro-ches, une étape souvent escamotée. Que fera votre conjointe (au féminin, car davantage de femmes suivent leur mari que l'inverse) ? Pourra-t-elle travailler ou étudier ? Est-elle prête à mettre sa car-rière entre parenthèses ? Comment tolérera-t-elle l'inévitable isolement du début ? Et les enfants ? Très jeunes, ils s'adapteront vite. Mais les ados peuvent résister fortement à un tel déracinement. Ne fermez pas les yeux sur les réticences d'un ou de plusieurs membres de votre famille.
Vous décidez de partir ? Pour atténuer le choc du dépaysement, toute la petite famille, vous compris, devrait suivre une formation interculturelle. Et n'oubliez pas de glisser dans votre valise du beurre d'arachides et du sirop d'érable. Pour contrer le mal du pays, ces produits n'ont pas leur pareil.
Afin de pousser plus loin votre réflexion, lisez S'expatrier en toute connaissance de cause, par Jean-Luc Cerdin, Paris, Eyrolles, 2007, 172 p.
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