Fort heureusement, il y a bel et bien moyen d'arrêter de broyer du noir à la rentrée... (Photo: Joshua Rawson-Harris pour Unsplash)

MAUDITE JOB! est une rubrique où Olivier Schmouker répond à vos interrogations les plus croustillantes [et les plus pertinentes] sur le monde de l’entreprise moderne… et, bien sûr, de ses travers. Un rendez-vous à lire les mardis et les jeudis. Vous avez envie de participer? Envoyez-nous votre question à mauditejob@groupecontex.ca

Q. – «J’angoisse, car je sais qu’après chaque temps des Fêtes, j’ai le blues de la rentrée: pas d’énergie, pas le goût de travailler, pas même envie de sourire aux collègues… Comment mieux vivre l’inévitable reprise du travail?» – Rose

R. – Chère Rose, vous comme moi, il nous arrive d’accuser le coup parce que nous vivons la fin de quelque chose, mais nous ressentirions ce moment-là tout autrement si jamais, au lieu de le voir comme une fin, nous le percevions plutôt comme le début de quelque chose d’autre. Nous pensons que le temps des Fêtes est fini, et si nous songions plutôt que la nouvelle année, et son lot incroyable de surprises aussi inattendues qu’inespérées, venait tout juste de s’amorcer…

Bon. Il est facile de dire qu’au lieu d’être négatif mieux vaut être positif, me direz-vous. Voilà pourquoi j’ai été séduit par les propos de Maria Angélica Barrero-Guinand, psychologue clinicienne chez Ifeel, une entreprise spécialisée dans la santé mentale des employés, concernant le blues de la rentrée. Car ses propos, tenus dans différents médias et billets de blogue, indiquent comment on peut aborder ce moment souvent critique avec davantage de sérénité qu’à l’habitude.

L’idée de Maria Angélica Barrero-Guinand, c’est de procéder en trois temps.

1. Identifier les drapeaux rouges

Quand on soufre du blues de la rentrée, il arrive qu’on ne réalise pas qu’il s’agit de ce mal-là. On manque d’énergie, de motivation, de joie de vivre, et on ne sait pas trop pourquoi. On se dit que ça passera, et souvent ça prend du temps à passer, et on s’enfonce dans les idées noires.

D’où l’intérêt d’être sensible aux drapeaux rouges qui se mettent soudain à voleter devant nos yeux, de réaliser pleinement que quelque chose ne tourne pas rond en nous. «Si l’on veut amorcer la nouvelle année sur de bonnes bases, il faut écouter son mal-être, et ne surtout pas le nier», explique la psychologue.

2. Transformer l’insatisfaction en motivation

Afin d’arrêter de broyer du noir, le mieux est souvent de miser sur l’empathie et les contacts humains. Concrètement, cela peut revenir à prendre le temps de célébrer les retrouvailles avec ses collègues: discuter de longues minutes avec l’un et avec l’autre, rire en groupe autour de la distributrice de café, organiser un 5@7 virtuel, etc. Ce faisant, il conviendra de se concentrer sur les «petites touches positives» qui émailleront au fil des discussions, car elles représenteront les petits cailloux blancs qui vous mèneront droit à la bonne humeur et la joie.

3. Se mettre en mouvement

Une fois dans de meilleures dispositions, il convient d’en profiter pour les mettre en pratique. Cela peut se faire en appliquant la méthode SMART à un ou plusieurs objectifs de travail que vous vous fixerez dès la rentrée:

S pour spécifique et simple;

M pour mesurable;

A pour atteignable;

R pour réaliste;

T pour temporel (une durée comportant un deadline).

Autrement dit, dressez une petite liste de tâches à accomplir à la rentrée et appliquez-lui la méthode SMART. Cela vous permettra de démarrer l’année du bon pied, à n’en pas douter.

En passant, le comte de Saint-Simon a dit dans «Du système industriel»: «La société ne vit point d’idées négatives, mais d’idées positives.»