Premier Tech s'offre un programme de R-D jusqu'en 2015

Publié le 13/02/2010 à 00:00

Premier Tech s'offre un programme de R-D jusqu'en 2015

Publié le 13/02/2010 à 00:00

Par Pierre Théroux

Premier Tech s'apprête à lancer un important programme d'innovation. Un autre, devrait-on plutôt préciser, puisque cette initiative qui s'échelonnera jusqu'en 2015 fait suite à trois autres chantiers du genre depuis 1997.

" L'innovation fait partie de la culture organisationnelle de l'entreprise. Elle est au coeur même de son succès et de son avenir ", affirme Pierre Talbot, vice-président, innovation, de cette entreprise en technologies environnementales de Rivière-du-Loup spécialisée dans la valorisation de la tourbe de mousse de sphaigne.

Les programmes d'innovation sont étroitement liés à la planification stratégique annuelle de l'entreprise qui, chaque fois, étudie les besoins du marché en priorisant les pistes d'action.

Le premier programme, terminé en 2001, s'est traduit par des investissements de 22,7 millions de dollars (M$) et le développement de 34 produits. Pour la deuxième étape, l'entreprise a doublé la mise à 40 M$, tandis que le programme d'innovation en cours, qui s'achèvera cette année, et qui est doté d'une enveloppe de 80 M$, a permis de lancer 150 produits.

Chacun de ces programmes, appelés Mobilisateur ou Essor, avait des objectifs arrêtés de développement de produits ou de marchés. La prochaine phase sera élargie, comme en témoigne son nom, IPSO pour Innovation, produit, service, offre commerciale.

" L'innovation, ce n'est pas seulement la recherche de nouveaux produits ou de procédés ", dit M. Talbot, en précisant que la distribution, l'identité et le design sera à l'agenda du prochain programme d'innovation.

Tous à contribution

Chez Premier Tech, l'innovation n'est pas non plus la chasse gardée des quelque 200 employés qui travaillent en R-D.

" L'ensemble des employés est mis à contribution. Quand nous lançons un programme d'innovation, nous sollicitons leur avis, nous faisons des brain storming pour générer des idées ", dit Pierre Talbot.

Au début des années 1990, l'entreprise avait rapatrié en son sein le centre de recherche créé 10 ans plus tôt, afin notamment " d'établir des ponts entre les différents services de recherche et le secteur des ventes ".

Chaque équipe de travail est aussi formée dans un souci d'équilibre entre les personnes qui font preuve d'imagination, de médiation, de réflexion ou de capacités de réalisation. " Il y a une grande liberté d'action, pour ne pas freiner la créativité et les idées nouvelles ", dit M. Talbot, en précisant que le droit à l'erreur est toléré dans la mesure où on apprend de ces erreurs afin de ne pas les répéter et pour s'améliorer.

Un regard extérieur

Afin de bénéficier d'un second regard, l'entreprise présente ses travaux deux fois l'an à un comité scientifique composé d'experts universitaires et de spécialistes de la recherche industrielle.

L'entreprise n'hésite pas non plus à se tourner vers des universités et des centres de recherche, tant au Québec qu'aux États-Unis et en Europe, pour l'avancement de ses projets d'innovation. " Près de 80 % de la recherche s'effectue dans l'entreprise, et le reste se fait avec la collaboration des centres de recherche extérieurs ", souligne Pierre Talbot.

L'entreprise assure aussi une veille technologique en participant à des congrès et des foires dans le monde entier restant " à l'affût des nouvelles technologies et des recherches effectuées en amont ".

Tout ce travail ne passe pas inaperçu. Les murs de l'entreprise et des écrans vidéos sont utilisés pour présenter les projets en développement, de même que les succès commerciaux. Pour les dirigeants de Premier Tech, fondé en 1923, c'est là une autre occasion de manifester l'importance de l'innovation et du travail accompli par les employés à son avancement.

Producteur du Pro-Mix, ces substrats de culture et d'amendements de sol à base de tourbe de mousse de sphaigne lancé il y a plus de 40 ans, Premier Tech a aussi utilisé cette matière première pour développer et commercialiser le système de biofiltration des eaux usées Ecoflo, offert sur le marché depuis plus de 10 ans.

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