Plaidoyers pour la recherche

Publié le 23/01/2010 à 00:00

Plaidoyers pour la recherche

Publié le 23/01/2010 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

La Conférence des recteurs et principaux d'universités du Québec (CREPUQ) n'a pas voulu commenter la position de l'Association de la recherche industrielle du Québec (ADRIQ) sur la manière de soutenir et d'accroître l'innovation au Québec.

Dans son mémoire remis au gouvernement, et dont le directeur de la CREPUQ, Daniel Zizian, nous a livré l'essentiel, l'organisme demande que l'on continue à mettre l'accent sur la recherche.

Selon l'association, il faut hausser sensiblement les budgets des fonds subventionnaires, stimuler davantage la participation des chercheurs québécois à des consortium internationaux de recherche et développer de nouveaux programmes qui permettant d'attirer davantage de chercheurs de classe mondiale au Québec.

" Il faut accroître la capacité de recherche du Québec et attirer les meilleurs chercheurs ", résume M. Zizian.

Pour multiplier les liens entre le milieu universitaire et l'industrie, la CREPUQ préconise l'augmentation du nombre de consortiums de recherche précompétitive. Ainsi, le gouvernement devra investir plus d'argent en 2010-2013 que les 800 millions de dollars couvrant la période 2006-2009, et ce, malgré la situation financière du Québec.

" Raison de plus pour prendre notre place maintenant et pour être prêts pour la reprise ", dit Daniel Zizian.

Un choix de société

Chez Génome Québec, qui finance la recherche dans les sciences de la vie, on vient d'obtenir 30 millions supplémentaires. Il faut préciser que les projets soutenus par l'organisme sont en symbiose avec le marché, fait valoir son président, Jean-Marc Proulx.

Même s'il reconnaît une " certaine vérité " dans le nouveau discours de l'ADRIQ, M. Proulx croit, à l'instar de la CREPUQ, qu'il faut accroître les sommes allouées à la recherche et augmenter le budget de la nouvelle stratégie. " L'innovation est un choix de société. Reste maintenant à convaincre Monsieur et Madame Tout-le-monde des retombées de la science et de l'importance de ses contributions. "

Place à l'amélioration

Depuis trois ans, les quatre sociétés de valorisation de la recherche (Univalor, MSBiV, Sovar et Valeo) ont contribué à la création de 43 entreprises dérivées, qui ont obtenu près de 150 millions de dollars en investissement privé. Auraient-elles pu faire mieux ? " Il y a place à l'amélioration ", reconnaît le président d'Univalor, Marc Leroux.

Toutefois, selon lui, il faut comprendre que les sociétés de valorisation travaillent sur des découvertes qui représentent des ruptures technologiques, pas simplement des intégrations de technologies existantes. " Les résultats commerciaux pour ces technologies s'obtiennent sur une plus longue période ", explique-t-il. En outre, le capital de risque pour les soutenir est plus difficile à trouver, et l'industrie est jeune au Québec.

" Il est vrai que le bilan des sociétés de commercialisation n'est pas très reluisant, opine Jean-Marc Proulx, qui a déjà dirigé Valeo. Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Nous avons démarré ces sociétés de valorisation 25 ans plus tard que les Américains " rappelle-t-il.

" Nous avons plutôt besoin de continuité ", renchérit Marc Leroux.

Quant à l'idée de relier les sociétés de valorisation aux industriels, M. Leroux s'y oppose. " L'innovation est un vaste territoire. Mon secteur touche à ce qui sort des laboratoires universitaires. Celui des centres de transferts technologiques couvre les intégrations technologiques de l'industrie. Chacun joue un rôle, et c'est l'ensemble de l'écosystème de l'innovation qu'il faut nourrir, fait-il valoir. Je ne crois pas que le monde universitaire doive devenir un centre de recherche industrielle. "

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