Mieux gérer le changement en trois trucs simples

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Décembre 2017

Mieux gérer le changement en trois trucs simples

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Décembre 2017

Par Olivier Schmouker

«Souvent, les plus efficaces lors d’un grand changement sont souvent ceux qui ont le moins d’expérience – ils ne sont pas bridés par les oeillères que sont les habitudes», selon Stéphane Bédard, président et chef de la direction de B-Temia.

La fameuse résistance au changement. Comment la surmonter avec succès, en ces temps de bouleversements technologiques qui touchent l'ensemble des secteurs d'activité à la vitesse grand V ? Quatre dirigeants d'entreprise ont partagé leurs expériences lors de l'événement «Marketing B2B», organisé par les Événements Les Affaires, lesquelles tiennent finalement à trois conseils pratiques.

1 Trouvez des émissaires
Désigner des ambassadeurs pour convaincre l'ensemble des employés du bien-fondé du changement décrété par la haute-direction ne suffit plus aujourd'hui. Il faut à présent miser sur des émissaires, c'est-à-dire des personnes chargées d'insuffler le changement au sein des équipes. «Les meilleures personnes pour ça, ce sont en général les jeunes recrues. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas l'industrie de l'hôtellerie qui a inventé Airbnb. Il faut être jeune pour sortir des sentiers battus de manière à la fois pertinente et audacieuse, et pour nous dire comment mieux jouer nos atouts à l'avenir», a déclaré Mario Desautels, vice-président, Stratégie et transformation, services aux entreprises, de la Banque Nationale du Canada. Et d'ajouter : «D'ailleurs, sur certains projets, nous faisons du mentorat inversé : des jeunes agissent comme mentors auprès de leurs aînés.»

2 Trouvez le bon rythme
«Le changement est une course d'endurance. Il n'y a donc rien de pire que de partir à toute allure : tout le monde va s'essouffler et craquer avant la ligne d'arrivée», a dit Étienne Crevier, le PDG du laboratoire BiogeniQ. Comment trouver le bon rythme ? En voyant le changement comme un relais 4 x 100 m, selon M. Crevier : «Au lieu de demander à un employé de courir un 400 mètres exténuant, mieux vaut demander à quatre employés de courir 100 mètres successifs. Ça va plus vite et c'est moins exigeant individuellement, pourvu qu'on veille au bon passage du bâton.» Autrement dit, il peut être pertinent de segmenter le changement en différentes étapes, puis de confier chacune d'elles à différentes personnes ou équipes. «D'autant plus que les bonnes personnes du début ne sont pas toujours les bonnes pour finir le changement entrepris», a-t-il indiqué.

3 Trouvez la bonne motivation
Chacun doit sentir qu'il fait partie intégrante du changement, et donc, que l'évolution de son travail contribue au bien commun. «À cet égard, les comités de travail ne sont pas une perte de temps, mais un élément clé du succès, car ils permettent d'embarquer tout le monde dans le bateau», a dit Francis Pelletier, directeur, Expérience client, chez le fabricant de mobilier de bureau Artopex.

On peut de surcroît créer une saine émulation entre les employés en encourageant la prise d'initiative : «Souvent, les plus efficaces lors d'un grand changement sont souvent ceux qui ont le moins d'expérience - ils ne sont pas bridés par les oeillères que sont les habitudes. C'est pourquoi nous encourageons et soutenons tous ceux qui osent, sans craindre de fonctionner à coups d'essais-erreurs. Le changement est alors perçu comme une occasion en or de déployer son plein potentiel», a dit Stéphane Bédard, président et chef de la direction du fabricant d'exosquelettes B-Temia.

Bref, un changement réussi est comme un voyage réussi : l'important n'est pas la destination, mais le chemin fait ensemble.

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