Entrevue n°162: Ben Goldhirsh, entrepreneur social, fondateur de GOOD

Publié le 15/06/2013 à 00:00

Entrevue n°162: Ben Goldhirsh, entrepreneur social, fondateur de GOOD

Publié le 15/06/2013 à 00:00

Par Diane Bérard

Ben Goldhirsh, entrepreneur social, fondateur de GOOD

À 32 ans, l'Américain Ben Goldhirsh s'inscrit dans le mouvement des entreprises sociales. Sa société, Good, compte 75 employés et réunit quatre millions de citoyens autour d'un objectif commun : réaliser des projets qui font du bien et qui rapportent. M. Goldhirsh tend la main aux grandes entreprises par l'intermédiaire de son service de consultation.

Diane Bérard - Votre entreprise se nomme Good. Que signifie le bien pour vous dans un contexte d'affaires ?

Ben Goldhirsh - Comme entrepreneur ou comme dirigeant, vous faites le bien lorsque votre intérêt personnel est arrimé à celui de la société. Lorsque ce qui rapporte à votre entreprise rapporte aussi à votre communauté.

D.B. - Good se définit comme une entreprise sociale. Qu'est-ce qui caractérise une entreprise sociale ? Doit-elle sauver le monde ?

B.G. - Pas du tout. Il ne faut pas confondre entrepreneuriat social et philanthropie. L'entreprise sociale est une «vraie» entreprise. Elle vise un rendement pour ses investisseurs. Ce qui la distingue des autres types d'entreprise, c'est qu'elle ne se limite pas à ce but. Elle sert une variété d'intérêts.

D.B. - Quelles sont les formes que peut prendre l'entreprise sociale ?

B.G. - Une entreprise se qualifie comme sociale soit par sa mission - elle a été créée pour faire le bien - soit par son produit, qui a des effets positifs sur la société.

D.B. - Vous estimez qu'Ebay est une entreprise sociale. C'est surprenant...

B.G. - Ebay appartient à la seconde catégorie d'entreprises sociales. Le fondateur, Pierre Omydiar, n'a jamais prétendu lancer une entreprise sociale. Mais toute entreprise qui accroît le pouvoir du consommateur ou du citoyen est sociale. Ebay a démocratisé la vente de biens par les particuliers. Elle permet de faire circuler ces objets au bénéfice des uns et des autres. Tout cela en créant de la valeur pour les actionnaires.

D.B. - Si la performance d'une entreprise sociale ne se limite pas à son bilan financier, comment en mesure-t-on l'efficacité ?

B.G. - Le B Lab se penche sur cette question. Cet organisme soutient le concept de B Corporation. Une B Corp est créée pour trouver des solutions à des problèmes sociaux ou environnementaux. On en compte 763 réparties dans 60 secteurs d'activité de 27 pays. Outre la performance financière et la rentabilité, on évalue l'efficacité d'une B Corp par des critères tels l'écart entre l'employé le plus et le moins payé, la parité pour ce qui est du genre et les procédures mises en place pour disposer de ses produits en fin de vie.

D.B. - Souhaitez-vous un monde uniquement peuplé d'entreprises sociales ?

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.