" À Paris, on nous appelle le Starbucks canadien"

Publié le 12/12/2009 à 00:00

" À Paris, on nous appelle le Starbucks canadien"

Publié le 12/12/2009 à 00:00

Presse Café mène une offensive musclée pour devenir la deuxième chaîne en importance de café-bistros au Québec, après Tim Hortons. À l'étranger, Presse Café a commencé à ouvrir des franchises en France et en Australie.

Son objectif : quintupler, en cinq ans, le nombre d'établissements au Canada et à l'étranger, actuellement de 100. Un plan de match ambitieux, et inusité pour une chaîne de restaurants québécoise. Nous avons rencontré le président de Presse Café, Marcel Hachem, à ses bureaux de la rue Notre-Dame, dans le quartier Griffintown, à Montréal.

Les Affaires - Vous êtes allé à Paris, fin novembre, pour inaugurer votre premier Presse Café. D'où vient cette idée d'ouvrir un café-bistro en France, un pays qui n'en manque pourtant pas ?

Marcel Hachem :Il y avait beaucoup de demandes de franchisés potentiels intéressés par notre concept. L'Amérique impressionne en Europe. À Paris, on nous appelle le " Starbucks canadien ". Notre concept, " Décompresser, boire, manger " n'existe pas en France. Nous avons créé un café-bistro agréable. Nous sommes ouvert dans le 13e arrondissement depuis quatre semaines seulement, et nous sommes surpris des ventes que nous avons enregistrées jusqu'à présent. Les gens aiment le café à emporter et en achètent.

L.A. - Quelle est votre stratégie de croissance outre-mer ?

M.H. - Nous avons repéré des maîtres-franchisés qui ont la responsabilité de recruter des franchisés localement. Les maîtres-franchisés ont l'obligation d'ouvrir un nombre minimal de restaurants par an. Nous avons un maître franchisé pour l'Afrique du Nord, un pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, et un autre pour la France et le reste de l'Europe.

L.A. - Presse Café existe depuis 1994. Votre associé, James Essaris, le patron de Stationnement métropolitain, est fortuné. Pourquoi avez-vous attendu 15 ans pour déployer votre stratégie de croissance ?

M.H. - Il faut passer un certain temps à apprendre à faire les choses correctement. En 15 ans, nous avons connu de bonnes années et d'autres plus difficiles. Nous avons appris de notre expérience malheureuse en Ontario, où nous avons perdu des millions de dollars. Il faut que la quantité de nourriture dans l'assiette et la taille de la tasse soient en accord avec les goûts des clients. L'ambiance et la musique représentent aussi des facteurs importants pour la clientèle. Aujourd'hui, la table est mise. Le moment est propice, notre équipe est expérimentée et solide.

L.A. - Les États-Unis et le Canada anglais font-ils partie de votre plan d'expansion ?

M.H. - Nous nous intéresserons aux États-Unis après 2012. Quant à l'Ouest du Canada, il ne nous attire pas pour le moment. Les marchés n'y sont pas grands et ils sont déjà trop exploités. Par contre, au Québec, on trouve peu de cafés à l'extérieur de Montréal. C'est la même chose dans d'autres régions, comme celle d'Ottawa.

L.A. - Vous êtes peu connu du public. Parlez-nous de vous.

M.H. - J'ai 50 ans. Je suis originaire de Montréal. Ma famille est libanaise et j'ai étudié la gestion à HEC Montréal. J'ai été associé de la chaîne Café suprême jusqu'en 1993. Par la suite, j'ai fondé les chaînes Café Vienne et Presse Café avec mon associé. Mais je ne veux pas que vous parliez de moi : le succès de Presse Café est avant tout le fruit d'un travail d'équipe.

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