10 choses à savoir jeudi

Publié le 02/03/2017 à 08:40

10 choses à savoir jeudi

Publié le 02/03/2017 à 08:40

Par Alain McKenna et François Remy

Point 1: ce vélo à 20 cents vaut en réalité plus d'un milliard. (Photo: Getty)

Bon jeudi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce 2 mars.

1- Si BIXI était chinois il vaudrait des milliards! À Beijing, les gens s’arrachent les vélos en libre-service. Littéralement. La société Ofo de Beijing vient de mettre la main sur un financement gigantesque de 600 millions de dollars lui conférant une valeur au-delà du milliard $. Le mois précédent, Mobike, un rival, a obtenu 400 millions. Les deux services se livrent une rude concurrence, mais quelques autres services similaires sont aussi présents partoiut en Chine. Tous ont la particularité d’offrir leurs vélos à des prix dérisoires : on peut emprunter un vélo Ofo pour aussi peu que 20 cents, tandis que d’autres services vont jusqu’à les offrir gratuitement, certains jours de la semaine. Leur popularité est énorme, les cyclistes zigzaguant autour des voitures et camions qui engorgent le réseau routier local. À un point tel que les gens cachent des vélos pour se les réserver, ou les volent et les font disparaitre. Voilà un modèle d’affaires qui fait sourciller plus d’un observateur! Mais à Beijing, les vélos ont toujours eu bonne réputation, et aujourd’hui, ce sont les jeunes et les professionnels qui les empruntent, ce qui fait dire aux investisseurs qu’il existe dans le modèle libre-service un potentiel d’affaires qui ne demande qu’à être découvert, rapporte Bloomberg. De quoi rendre jaloux les gens de chez BIXI


2- Faites le plein de cartes d’affaires si vous prévoyez voyager… dans les années 80. Il est temps qu’on se le dise, les cartes d’affaires, c’est dépassé. En fait, c’est tout le concept des foires et des congrès qui date d’une autre époque : stylos, tasses à café et calepins à l’effigie de votre société sont autant d’objets promotionnels qui vont se retrouver, la plupart du temps, à la poubelle. Tandis que la carte d’affaires remise à ce curieux passant devant votre kiosque? Quelles sont les chances qu’il vous rappelle, pis encore, qu’il vous envoie une télécopie (un numéro qui figure probablement encore sur vos cartes…). Alors, quoi faire pour attirer les foules (et les futurs clients) en 2017? Entrepreneur suggère quatre pistes : d’abord, soyez mémorables. Une présentation trop formatée de votre entreprise n’attirera personne. Ensuite, concentrez-vous sur la relation humaine, pas sur les cartes d’affaires. Ciblez les bonnes personnes et passez plus de temps avec elles. Puis, réseautez. Écouter et apprendre est aussi payant que parler et essayer de boucler une vente rapide. Enfin, contribuez à la discussion de façon active : mentorat, blogues, participation aux panels, voilà autant de moyens de vous faire remarquer qui peuvent être payants. Plus, en tout cas, qu’un mince carré de carton indiquant l’adresse postale de votre bureau…


3- Emprunter un réfugié, une sidéenne, un sans-abri, une divorcée est désormais possible. La Human Library vous les offre pour que ces personnes vous racontent leur histoire. Car on ne juge pas un livre à sa couverture… Cette bibliothèque nouveau genre est un concept qui a vu le jour à Copenhague en 2000, et qui fait lentement le saut à l’international. Une telle bibliothèque ouvrira ses portes en Colombie-Britannique le 18 mars prochain. L’idée est née d’un organisme jeunesse désirant créer un endroit sûr et confortable où favoriser le dialogue entre des individus affrontant préjudice et défavoritisme, et des gens du public, afin de défaire les mythes et les incertitudes et ainsi améliorer la compréhension mutuelle. La bibliothèque humaine est généralement organisée autour de 5 ou 6 personnes prenant la place de livres qu’on emprunte pour un quart d’heures. Des exemples de sujets : transgenre, bipolaire, réfugié, etc.

Human library

4- Netflix : «Dans 50 ans, ce sont les robots qui vont regarder en rafale». Le PDG du plus important service en igne de vidéo sur abonnement ne mâche pas ses mots. Parlant de l’avenir de son entreprise sur scène au Mobile World Congress, cette semaine, il est allé au-delà des tendances à court terme comme la réalité virtuelle. Comment sera livrée la vidéo dans 50 ans? Par une pilule qu’on avale et qui la transmet directement au cerveau sous forme d’hallucination? «Difficile de répondre», a répondu Reed Hastings (via Quartz), «quand je ne sais pas encore si j’aurai à divertir des humains comme vous ou une intelligence artificielle.» Remarque frivole? Pas tant que ça. Quand on y pense, les mêmes algorithmes qui sont développés par les experts de l’apprentissage machine servent à automatiser les recommandations de films et d’émissions de télé aux clients de Netflix. Il n’est pas loin le jour où ces mêmes experts développeront des algorithmes capables de visionner ces contenus, et d’en juger la qualité, l’intérêt et la pertinence…

Reed Hastings

5- Comment survivre à l'horrible «coolitude» des start-ups? Sous le vernis pailleté, la réalité se montre nettement plus féroce. Jargon débile, compétition sanglante entre salariés, paies misérables et esbroufes à tous les étages. C'est en tout cas l'amer bilan que tire de son expérience Mathilde Ramadier, auteure disruptée du livre Bienvenue dans le nouveau monde. «Dès mon premier entretien d’embauche, je me suis dit qu’il y avait un problème. C’était un concurrent d’AirBnB, qui m’a proposé 600 euros par mois pour un temps plein. Je suis partie en courant, mais je suis restée optimiste, je me suis dit « essaie encore ». Et au fur et à mesure, j’ai enchaîné les désillusions», confie-t-elle au magazine Néon. Mathilde insiste sur la précarité et le règne du ridicule. Elle se rappelle l’un de ses PDG, «un pantin monté sur piles. Speed, arriviste, aucune humilité». Elle avoue ne pas avoir eu les épaules pour supporter la charge, le fait que «les faibles ont pas leur place, ni le recul ou la réflexion».

coolitude

6- Les mégadonnées tuent les entreprises. Il y a 5 ans, on parlait du phénomène du big data comme du sauveur pour les grandes entreprises. Disons que les choses ont changé. Les mégadonnées tuent non seulement les entreprises, mais comme un cancer, elles détruisent les projets, le temps et l'argent. Imaginez : il se produit aujourd’hui 50 000 gigaoctets d’information chaque seconde. Sous le poids d’autant de données, même les systèmes les plus sophistiqués s’écroulent. Comme le dit Fortune : «Ce n’est pas la qualité des données le problème, c’est leur pertinence. C’est impossible de ne collecter que les seules données dont vous avez besoin—en conséquence, vous utiliserez des données que vous ne devriez pas utiliser. Des données qui sont erronées, superflues ou qui vont nuire à votre objectif. Les mégadonnées permettent de tisser des liens entre des éléments qui semblent sans rapport entre eux. Mais ils manquent toujours l’élément essentiel : le contexte.»

7- Les marchés font durer le suspense avant l’ouverture jeudi. Dow Jones restera-t-il au-dessus des 21 000 points? Les contrats à terme font douter. S&P pourrait flancher, tandis que le NASDAQ semble demeurer stable. À l’étranger aussi, c’est la stabilité qui prime, tout le monde semblant rassurés par le discours de Donald Trump, avant-hier. Chez nous, une grosse journée débute. Lisez notre revue boursière complète ici.

8- Inutile de résister : notre cerveau nous force à être paresseux. Des chercheurs de l’University College London ont assis des gens devant un écran affichant des points en mouvement. S’ils bougeaient vers la gauche, ils devaient tirer sur une poignée dans leur main gauche. Même chose à droite : il fallait tirer sur la poignée de la main droite. À l’insu des participants, les chercheurs ont graduellement alourdi une poignée. Résultat : les gens tiraient davantage sur l’autre poignée, peu importe la direction prise par les points à l’écran. Attendez, il y a mieux : les participants ne réalisaient pas qu’une poignée était plus lourde que l’autre. C'est leur cerveau qui truquait leur perception du mouvement afin de les inciter à tirer sur la poignée la moins lourde! Autrement dit, devant un défi à surmonter, notre cerveau va trafiquer les données afin de nous pousser vers la solution la plus facile. «Il vous fera croire que le fruit le plus bas dans l’arbre est le meilleur», résume Dr Nobuhiro Hagura, qui a dirigé l’étude. Vous ne savez pas quoi faire? Alors, procrastinez, maintenant!

9- À l’agenda ce jeudi : une pétition signée par plus de 140 000 personnes sera déposée au siège social de Shopify afin de demander à l'entreprise de rompre ses liens avec le site Breitbart. Catherine McKenna, ministre de l'Environnement et du Changement climatique, et le Commissaire européen chargé de l'Action pour le climat et l'énergie, Miguel Arias Canete, tiennent un point de presse conjoint pour discuter des derniers développements sur les questions climatiques et énergétiques et pour souligner les possibilités de coopération. Le ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, se rend à l'Université McGill pour annoncer l'octroi de fonds destinés à soutenir l'infrastructure de l'établissement d'enseignement postsecondaire. Statistique Canada rend publiques des données sur le produit intérieur brut pour le quatrième trimestre. SNC Lavallin, Cascades et la Banque TD dévoileront tous aujourd’hui leurs plus récents résultats financiers.

10- Quand Running Man rencontre les Tamagotchis Aux Pays-Bas, une émission de télévision a lancé une application mobile dans laquelle on peut s'occuper ou laisser mourir à la manière des Tamagotchis... des hommes et femmes politiques. 


Sources: Bloomberg, Entrepreneur, Les Affaires, Néon, Quartz, Youtube.

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NDLR: L'article des «10 Choses à savoir» reste un exercice de revue de presse. Les avis et opinions qui y sont rapportés ne reflètent pas nécessairement ceux et celles de la rédaction de Les Affaires.

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