Via Rail ne craint pas la concurrence aérienne

Publié le 18/10/2010 à 18:43

Via Rail ne craint pas la concurrence aérienne

Publié le 18/10/2010 à 18:43

Par La Presse Canadienne

Via Rail assure qu'elle saura tirer son épingle du jeu en dépit de la concurrence plus vive qui s'annonce dans l'Est du pays, avec la reprise des vols d'Air Canada à l'aéroport du centre-ville de Toronto.

« La concurrence fait partie de la vie et nous sommes prêts à y faire face », a déclaré lundi le président et chef de la direction de Via, Marc Laliberté, en marge d'un discours prononcé à Montréal dans le cadre du American Rail Summit 2010. La situation encouragera Via à bonifier davantage ses services, a-t-il ajouté.

Il faut dire que le gouvernement fédéral s'est déjà engagé à injecter près d'un milliard de dollars, au cours des trois prochaines années, dans la modernisation des trains et des infrastructures de Via, principalement dans le corridor Québec-Windsor. On ajoutera une troisième voie sur certains segments clés en plus de rénover des gares.

Les passagers devront toutefois attendre la fin de 2011 pour voir une différence notable dans le réseau, a reconnu M. Laliberté.

Au début du mois, Air Canada a annoncé qu'il offrirait, à compter de février, jusqu'à 15 vols quotidiens entre Montréal et l'aéroport de l'île de Toronto. Jusqu'ici, seul Porter desservait la petite aérogare torontoise, située bien plus près du centre-ville que l'aéroport Pearson.

Une fois les améliorations apportées à ses trains et à ses infrastructures, Via pourra offrir plus de départs chaque jour, améliorer sa ponctualité et réduire certains temps de parcours. À l'heure actuelle, l'indice de ponctualité atteint 83 pour cent.

Déjà, au terme de longues négociations avec le Canadien National, dont Via utilise les voies ferrées, on a pu réduire la durée de certains trajets.

Et dès l'été 2011, Via Rail offrira un service Wi-Fi plus puissant dans le corridor Québec-Windsor. Il sera compris dans le prix des billets « pour le moment », a expliqué Marc Laliberté, en refusant de s'engager à plus long terme.

Déficit

Grâce à ces améliorations, la société montréalaise compte recruter de nouveaux clients, ce qui devrait lui permettre de réduire « sensiblement » son déficit d'exploitation, a précisé M. Laliberté.

Le dirigeant s'est toutefois empressé d'ajouter que le manque à gagner de Via avait fondu de 44 pour cent au cours des 10 dernières années, alors que les revenus du transporteur progressaient de 85 pour cent.

En 2009, Ottawa a dû verser 226,3 millions $ à Via pour lui permettre d'éponger sa perte d'exploitation. Notons que le gouvernement oblige la société à offrir des services dans des régions éloignées, lesquels sont fortement déficitaires.

Dans son discours, Marc Laliberté a par ailleurs affirmé que Via Rail était prête à exploiter un réseau de trains à grande vitesse si les gouvernements décidaient d'aller de l'avant avec un tel projet.

Selon lui, les trains rapides ne remplaceraient pas le réseau actuel; ils viendraient plutôt s'y « juxtaposer ».

Il y a toutefois loin de la coupe aux lèvres dans ce dossier: on attend encore le dévoilement d'une étude de faisabilité commandée il y a plusieurs mois par Québec, Ottawa et Queen's Park.

 

 

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