L’étude de faisabilité du tramway Québec-Lévis démarre et concerne un projet plus important que celui qui était prévu à l’origine. En effet, sept kilomètres ont été ajoutés dans l’analyse, afin d’amener le tramway jusqu’au siège social de Desjardins à Lévis, ce qui ferait passer les coûts de réalisation de 1,5 G$ à 2 G$.
Le président du Réseau de transport de la capitale Raymond Dion et le maire de Québec Régis Labeaume ont dévoilé jeudi les entreprises choisies pour mener l’étude de faisabilité, financée par le gouvernement du Québec, à hauteur de 4,4 M$. Hydro-Québec et le RTC investissent pour leur part 600 000 $ dans l’étude.
Roche, SNC-Lavalin et EGIS RAIL se chargeront de l’étude technique, visant à analyser les systèmes requis, le mode de propulsion et l’alimentation en énergie, notamment.
Groupe MMM et Deloitte ont été choisis pour l’étude des modes de réalisation et de leur financement, tandis que CIMA+, Aecom et SETEC se pencheront sur l’étude d’impacts sur le développement et l’aménagement du territoire, sur le transport et la circulation ainsi que sur l’environnement.
« Nous allons bénéficier de l’effort conjugué de trois consortiums de renommée internationale. Ce sont des entreprises qui possèdent une vaste connaissance du marché mondial et local en plus de disposer d’un savoir-faire de pointe, notamment en regard des technologies de tramway. Elles ont été retenues à la suite d’un appel d’offres lancé en avril dernier et d’un processus de sélection rigoureux », a précisé M. Dion.
Le RTC est maître d’oeuvre du projet, un mandat que lui a confié la Ville de Québec dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de mobilité durable.
À l’origine, le tramway devait relier la basse ville de Québec et même le secteur du futur écoquartier d’Estimauville, à Saint-Romuald sur la Rive-Sud, tout en desservant le secteur de l’Université Laval et des ponts. La Ville de Lévis a insisté pour que l’étude englobe un tronçon supplémentaire pour éventuellement amener le tramway jusque chez Desjardins. Au total, cela représenterait 35 kilomètres de voies plutôt que 28, mais la réalisation se ferait par étapes, selon les priorités.
Après l’étude de faisabilité, qui sera complétée à l’automne 2014, les prochaines étapes seront les études d’avant-projet, les consultations environnementales, puis la réalisation des plans et devis. Un horizon de cinq ans, a fait valoir Régis Labeaume, ce qui permet d’espérer obtenir du financement gouvernemental après le moratoire de cinq ans sur le financement des grands projets de transport en commun récemment décrété par le ministère des Transports du Québec.
