Le projet d'implantation de Bombardier en Russie retardé mais pas abandonné

Publié le 09/09/2014 à 09:06

Le projet d'implantation de Bombardier en Russie retardé mais pas abandonné

Publié le 09/09/2014 à 09:06

Par AFP

Q400 NextGen [Photo: Bombardier]

Le projet de l'avionneur canadien Bombardier d'assembler son Q400 en Russie est retardé en raison de désaccords sur les modalités du contrat, mais reste d'actualité malgré les sanctions canadiennes contre Moscou, a indiqué mardi son partenaire russe.

«Les délais de mise en oeuvre s'allongent de manière significative», a indiqué la holding publique russe Rostec dans un communiqué transmis à l'AFP.

L'été dernier, Bombardier avait signé une lettre d'intention avec Rostec prévoyant l'ouverture d'une unité de production commune de l'appareil régional Q400 NextGen dans la région d'Oulianovsk, sur la Volga.

Mais en mars, le patron de la branche aéronautique du constructeur canadien, Guy Hachey, avait averti que cet accord était menacé par les sanctions adoptées par Ottawa contre Moscou en raison de la crise ukrainienne. Depuis, l'accord final n'a pas été signé.

«Nous n'avons pas trouvé d'accord concernant le volet économique du projet, cela concerne la part de production locale et le prix final de l'appareil», a expliqué Rostec. «Par conséquent, Rostec a reporté sa décision finale concernant son entrée dans le projet», a poursuivi la holding.

Pour autant, «à l'heure actuelle nous n'avons reçu aucune information de Bombardier concernant un abandon du projet. Les partenaires restent intéressés par la poursuite de la coopération», a précisé la société.

Dans les transports sur rail, Bombardier vient de subir un autre revers. Son partenaire russe OuralVagonZavod (UVZ), visé par des sanctions américaines, a décidé de renoncer à un projet de coentreprise destinée à produire des rames pour le métro de Moscou, a indiqué la semaine dernière son patron Oleg Sienko à l'agence russe Interfax.

Concernant le Q400, Rostec avait justifié le projet représentant un investissement de 100 millions de dollars par les besoins considérables de renouvellement de la flotte d'appareils régionaux en Russie. Pour Bombardier, l'opération visait à relancer son programme Q400.

Cependant, face au durcissement des sanctions occidentales, le gouvernement russe cherche à développer la production d'avions de ligne en Russie afin d'acheter moins d'appareils occidentaux, avec lesquels les compagnies russes ont massivement renouvelé leur flotte ces dernières années (surtout Boeing et Airbus).

 

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