La SGF n'entend pas réinvestir dans la pétrochimie

Publié le 19/05/2010 à 17:47

La SGF n'entend pas réinvestir dans la pétrochimie

Publié le 19/05/2010 à 17:47

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

La Société générale de financement (SGF), qui a perdu des centaines de millions de dollars dans la pétrochimie au cours des dernières années, n'a pas l'intention de réinvestir dans ce secteur de sitôt, a indiqué mercredi son président-directeur général, Pierre Shedleur.

"Malheureusement, dans le passé on a trop investi dans le secteur pétrochimique", a admis M. Shedleur lors d'un entretien avec La Presse Canadienne, mercredi.

Les échecs récents de Pétromont et de PTT Poly Canada, des entreprises dans lesquelles la SGF était un important actionnaire, ont incité la société d'État à revoir ses priorités, a-t-il indiqué.

La SGF conservera néanmoins les deux autres investissements qu'elle détient dans la pétrochimie et qui se portent relativement bien: Cepsa (usines d'acide téréphtalique et d'alkylbenzène linéaire) ainsi que Chimie ParaChem (fabrication de paraxylène).

Il n'est pas exclu, non plus, que la SGF apporte un appui financier à un éventuel repreneur de la raffinerie Shell de Montréal-Est, qui doit fermer le mois prochain.

"Il faut faire la nuance entre pétrochimie et raffinage. Le raffinage, ça fait du sens, mais la pétrochimie, c'est autre chose", affirmé Pierre Shedleur, en soulignant que les raffineries de Shell et de Suncor étaient toutes deux rentables.

"La SGF n'a pas nécessairement tous les sous à elle toute seule pour intervenir, si on devait intervenir", a-t-il fait remarquer, évoquant l'ampleur des investissements requis pour la modernisation des installations de Shell.

Au cours des deux dernières années, la SGF a perdu pas moins de 506 millions $, en raison notamment d'importantes radiations liées à ses investissements dans la pétrochimie et la foresterie.

Plus risqué

Le "nettoyage" des mauvais investissements est "presque terminé", a assuré M. Shedleur, en s'empressant d'ajouter qu'il ne fallait pas oublier la spécificité de la SGF.

"Il faut comprendre que la SGF prend beaucoup plus de risques que d'autres entreprises, a-t-il dit. Ça fait partie de son mandat de mettre de l'argent en développement économique."

Ainsi, malgré les importantes pertes qu'elle a dû essuyer dans l'industrie forestière ces dernières années, la SGF n'a pas l'intention de s'en retirer. De nouveaux investissements sont donc à prévoir.

"Je peux vous dire qu'on a plusieurs dossiers chez nous et qu'au cours de l'année et au début de l'année prochaine, on va annoncer d'autres investissements dans le secteur de la forêt, a indiqué Pierre Shedleur. On y croit à long terme. C'est une période difficile mais il faut être patient."

Faut-il s'attendre à une prise de participation dans la forestière AbitibiBowater lorsque celle-ci sortira de sa restructuration judiciaire, plus tard cette année?

"Tous les dossiers que vous voyez dans les journaux et qui vont mal, en général on les a tous vus", s'est contenté de glisser le dirigeant.

La SGF doit publier son plan stratégique quinquennal au cours des prochaines semaines, une fois qu'il aura été approuvé par le gouvernement.

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