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Le constructeur automobile américain Ford a déçu au premier trimestre, ralenti par un hiver extrêmement rude en Amérique du nord et des coûts de rappels de véhicules, selon un communiqué publié vendredi.

Sur les trois premiers mois de l'année, il a dégagé un bénéfice net de 989 millions de dollars, en chute de 38,6% sur un an.

Par action, le résultat hors éléments exceptionnels, référence aux États-Unis, s'établit à 25 cents, soit 6 cents de moins que la prévision moyenne des analystes.

L'activité a légèrement progressé de 0,3% sur un an à 35,9 milliards du chiffre d'affaires.

Le PDG Alan Mulally, donné sur le départ, a néanmoins gardé un ton optimiste, assurant que cette performance trimestrielle était "solide".

Pour expliquer ces résultats décevants, le deuxième constructeur américain derrière General Motors invoque différents éléments comme le coût que va lui coûter les réparations à effectuer sur 434.000 véhicules rappelés en Amérique du nord (États-Unis, Canada et Mexique) pour un problème de corrosion et un défaut dans le socle du siège arrière.

Il avance aussi le manque à gagner dû à l'hiver particulièrement rude cette année aux États-Unis où l'activité économique a été gelée dans de nombreuses régions.

Le constructeur évoque en outre des effets négatifs de change en Amérique du sud, notamment la dévaluation du bolivar vénézuélien qui a aussi affecté son concurrent GM.

Ces vents contraires se ressentent dans les ventes en Amérique du nord et du sud, qui ont respectivement baissé de 1,1% à 20,4 milliards de dollars et de 0,4% à 1,9 milliard.

A l'inverse, l'Euope a augmenté de 1,2% à 7,8 milliards de dollars. L'Asie Pacifique, sur laquelle le groupe au logo bleu et argent fonde beaucoup d'espoirs, a enregistré une progression de 0,4% à 2,6 milliards de dollars des recettes.

Ford est particulièrement agressif en Chine, le premier marché automobile mondial. Il prévoit d'y introduire d'ici 2015 pas moins de 15 nouveaux modèles, dont sa marque de luxe Lincoln. Il a ouvert trois nouvelles usines dans le pays depuis 2012, et quatre autres sont en construction.

Le groupe a par ailleurs confirmé ses prévisions annuelles d'un bénéfice avant impôts de 7 à 8 milliards de dollars, en baisse par rapport au record de 8,6 milliards de dollars de 2013.