RCGT dit avoir «déjà gagné beaucoup de mandats concernant la cybersécurité avec le gouvernement fédéral» et souhaite maintenant convaincre davantage d'entreprises de lui confier des mandats dans ce domaine.
Globalement, le secteur des technologies offre de bonnes perspectives de développement de l'activité de conseil des cabinets comptables. Deloitte cite notamment l'analyse et la gestion des mégadonnées (big data).
Toutefois, dans le marché des technologies, les firmes comptables doivent se frotter à de gros concurrents bien établis. «Dans les appels d'offres pour ce genre de services, on rivalise avec les IBM et CGI de ce monde. C'est pour cela qu'on a une stratégie d'acquisition de firmes spécialisées afin d'avoir les bonnes ressources pour pouvoir concurrencer des entreprises en TI», souligne Marc Perron.
Les activités traditionnelles encore porteuses
Même si les cabinets diversifient leurs services pour tenter de devenir des guichets uniques d'accompagnement des entreprises, leur métier traditionnel reste au centre du dispositif. «La fiscalité est toujours une porte d'entrée extraordinaire», constate Emilio Imbriglio, de RCGT. Tous les services liés à la comptabilité ont de bons taux de croissance, et certains sont très prometteurs, comme les fusions-acquisitions dans un contexte de relève.
Pour faire face à la stagnation de l'activité dans certains secteurs et à la concurrence très forte, les cabinets cherchent également à diversifier leur clientèle et à accentuer leur présence géographique dans les lieux stratégiques.
Richter prévoit ainsi pénétrer le secteur de la santé (cliniques privées et leurs fournisseurs, etc.) tout en accentuant sa présence dans les domaines clés que sont la construction et l'immobilier, d'une part, et l'innovation et la technologie, d'autre part.
Pour sa part, RCGT vise à augmenter de 10 % le nombre d'entreprises publiques dans son portfolio, qui en compte actuellement 200. «Notre marché principal est constitué de PME, et 20 % de notre volume d'activité vient des organismes publics et parapublics. Nos concurrents dominent dans le marché des entreprises inscrites en Bourse. Mais on ne respecte aucune chasse gardée : notre objectif est de dominer tous les marchés !» lance Emilio Imbriglio.