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La fin de la guerre civile en Libye, avec la mort de Mouammar Kadhafi annoncée jeudi dernier, devrait donner un coup de pouce à SNC-Lavalin, qui a tiré 7 % de ses revenus en 2010 de ses activités libyennes.

La société d’ingénierie, qui avait inscrit une charge au premier trimestre 2011 à cause de la suspension de ses travaux et du rapatriement de ses employés, doit annoncer la semaine prochaine ses résultats du troisième trimestre.

« La direction a indiqué que le conseil de transition a demandé (à SNC-Lavalin) de reprendre les travaux en Libye et que l’argent circule à nouveau », a écrit Claude Proulx de BMO Marchés des capitaux dans une note hier.

SNC-Lavalin avait dû interrompre ses travaux lors du déclenchement des hostilités, en plus d’évacuer du personnel et de ne pouvoir être payé pour des réalisations effectuées dans les quelques mois avant le début des combats en février dernier. SNC-Lavalin avait aussi retiré 934 millions de dollars de contrats de son carnet de commandes.

BMO évalue que la charge inscrite par SNC-Lavalin doit être de 35 à 50 millions $, ce qui comprend des frais allant de 5 à 10 millions pour l’évacuation des travailleurs. À l'époque, SNC-Lavalin n’avait pas divulgué la valeur des charges inscrites.

Comme plusieurs gouvernements, dont celui du Canada, ont procédé au dégel des actifs libyens, SNC pourra ainsi être payé pour des travaux réalisés avant les hostilités. BMO rehausse de 10 millions $ ses prévisions pour le bénéfice avant impôts (à 145 millions $) et de 5 cents ses prévisions pour le bénéfice par action (à 91 cents), soit lune hausse de 28 % par rapport au même trimestre un an plus tôt.

Il prévoit une hausse 

« Notre hypothèse selon laquelle SNC annulera 10 millions $ de la charge inscrite au premier trimestre pourrait s’avérer trop conservatrice ou trop agressive selon la taille et le moment des paiements. Cependant, cela renforce notre point de vue voulant que SNC puisse rencontrer ses objectifs  de bénéfices d'ingénierie stables pour l'exercice 2011 », a écrit M. Proulx, précisant que d’autres gouvernements vont libérer des actifs libyens, ce qui permettra davantage de paiements à SNC-Lavalin.

En 2010, les projets en Libye avait générés des revenus de 418 millions $ pour l'entreprise montréalaise. La marge de profit pour ces chantiers est un peu plus élevée, SNC-Lavalin ayant indiqué que les bénéfices y sont plus élevés que la moyenne de ses autres projets.

Les principaux chantiers de SNC-Lavalin en Libye sont l’aéroport de Benghazi et la Grande rivière artificielle visant à acheminer de l’eau vers le sud du pays.

SNC-Lavalin a affirmé vouloir retourner sur le terrain bientôt, mais veut laisser écouler une certaine période de stabilité pour assurer la sécurité de ses employés.